Nadine Labaki, une femme derrière la caméra. © DR

Women on top ?

La question de la représentation des femmes au cinéma continue d’alimenter les débats.

En marge de l’affaire Weinstein, il aura encore été abondamment question, ces derniers mois, de la représentation des femmes au cinéma, derrière comme devant les écrans d’ailleurs. Au coeur de nombreux débats, la parité hommes-femmes peine à se traduire dans les faits. Et cela, en dépit d’actions comme celles du collectif militant  » Elles font des films « , réunissant quelque 180 réalisatrices belges. Et même si diverses initiatives fleurissent ici et là – ainsi, en France, où un bonus de 15 % dans les subventions a été instauré pour les films  » exemplaires  » en matière de parité.

Pour autant, un simple coup d’oeil au programme des plus grands festivals reflète un déséquilibre criant, comme à Cannes où on ne comptait que trois réalisatrices parmi les 21 prétendants à la Palme d’or soit un ratio conforme à la réalité de la production, se défendent les organisateurs, deux d’entre elles, Alice Rohrwacher avec Lazzaro Felice, et Nadine Labaki avec Capharnaüm, figurant néanmoins au palmarès.

Situation sensiblement différente sur les écrans. Après avoir décliné les blockbusters au féminin, de The Hunger Games à Wonder Woman, Hollywood poursuit une entreprise de féminisation pas dénuée d’opportunisme avec des films comme Ocean’s 8 ou The Spy Who Dumped Me. Quant au cinéma d’auteur, de Roma, d’Alfonso Cuarón, à Widows, de Steve McQueen, en passant par Trois visages, de Jafar Panahi, il rappelle régulièrement que le portrait de femme(s) fait partie de son ADN – postulat ne semblant pas près de se démentir, puisque 2019 s’ouvrira avec Les filles du soleil, d’Eva Husson, et Colette, de Wash Westmoreland.

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