Une floraison de concerts au Conservatoire

Barbara Witkowska Journaliste

En vingt-sept éditions, le Festival Midis-Minimes s’est affirmé comme un carrefour international pour la musique classique. Une fête des sons à ne pas manquer !

Un concert de 35 à 40 minutes, tous les jours de la semaine à 12 h 15 au Conservatoire de Bruxelles. La formule plaît et a fait ses preuves.  » Nous accueillons entre 360 et 390 personnes par jour, note Bernard Mouton, directeur artistique du Festival. On constate que le public évolue, s’élargit et se renouvelle. Chaque année, on aperçoit de nouvelles têtes. Il arrive aussi que les gens viennent et demandent :  » C’est quoi, aujourd’hui ? « . Ce qui prouve qu’ils viennent pour le Festival et sont en confiance. Notre image est bonne.  » Il n’y a ni thème ni fil conducteur. En revanche, une grande attention est portée à la diversité, à la variété et à la nouveauté, ainsi qu’à une balance équilibrée entre les grandes et les petites formations.

Sur le plan pratique, cela se traduit par cinq cycles : la musique du monde, la musique ancienne, les musiques du XVIIIe, du XIXe et, enfin, des XXe et XXIe siècles.  » La musique contemporaine est plus discrète. Nous n’avons pas les moyens de passer des commandes. Cela dit, quand on nous en propose, nous acceptons avec joie, poursuit Bernard Mouton. Cette année, nous allons présenter la création mondiale d’une oeuvre du jeune compositeur belge de 28 ans Grégory D’Hoop, dont le répertoire est reconnu.  »

Quatuor à cordes

A ces cinq cycles se joignent désormais deux semaines thématiques. Fort du succès de la semaine consacrée au piano, Bernard Mouton rajoute désormais une semaine consacrée au quatuor à cordes.  » Le quatuor est la forme la plus aboutie de la musique de chambre. C’est la forme qui m’intéresse de plus en plus et je me suis dit que ça valait la peine de lui consacrer une semaine.  » Composé d’un premier et d’un second violon, d’un alto et d’un violoncelle, le quatuor est le plus beau travail auquel un compositeur peut s’attaquer. D’ailleurs, nombre de compositeurs se sont jugés incapables d’en écrire tant sa conception ne supporte pas la moindre erreur technique ou esthétique. Fin juillet, on pourra entendre un quatuor belge et trois français. Les jeunes Belges du Quatuor Taurus proposeront le splendide Quatuor N° 8 Razumowsky de Beethoven. Ce dernier a composé au total dix-sept quatuors dont chacun est à lui seul un sommet. Le Quatuor Varèse interprétera La jeune fille et la mort de Franz Schubert, le Quatuor Hermès excellera dans le Quatuor de Debussy et le Quatuor Ludwig se mesurera à deux quatuors de Chostakovitch (N° 1 et N° 8).  » La programmation a été faite ensemble, note Bernard Mouton. Nous avons souhaité viser le grand répertoire et les grandes oeuvres pour marquer le coup et attirer le public.  »

Autre nouveauté ? Le lifting de la programmation du lundi, jadis consacrée aux musiques du monde. Dorénavant, elle se tourne vers la  » musique ouverte « , basée sur le métissage des genres. Un exemple ? La Messe de Notre-Dame, composée au XIVe siècle par Guillaume de Machaut sera revisitée par un quatuor de saxophones. Et on ne loupera pas le concert d’ouverture ! Frank Braley jouera le Concerto pour piano en fa mineur de Bach et dirigera l’Orchestre royal de chambre de Wallonie dans la Symphonie N° 9 de Mendelssohn.

Du 1er juillet au 29 août, Conservatoire de Bruxelles, à 12 h 15. www.midis-minimes.be

Barbara Witkowska

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