Un peu de décence

L’échevin anversois Koen Kennis (N-VA) doit-il être pendu? Depuis qu’un camion a tué deux fillettes de la même famille à un carrefour dangereux d’Anvers, le monde politique s’est emparé du sujet. Au printemps, la ville avait décidé de rendre ce carrefour « sans conflit », c’est-à-dire que les feux ne seraient jamais verts en même temps pour les cyclistes ou les piétons et pour les voitures ou les camions. Mais l’échevin avait fait machine arrière […].

Ce qui importe à présent, c’est la manière dont la Flandre va enfin donner la priorité à la sécurité des « usagers faibles ». Cela signifie que les voitures vont devoir dégager des axes routiers et qu’il y aura plus d’embouteillages. Mais ce n’est rien à côté de la souffrance des nombreuses familles qui perdent quelqu’un dans un accident ou des personnes mutilées à vie.

Le fait que, depuis des décennies, cette priorité n’ait pas été traduite dans les politiques est une limite d’indécence que les élus ont toujours franchie. Les communes qui veulent instaurer des zones de circulation sans conflit sont, par exemple, confrontées à un éprouvant parcours administratif car la plupart des routes sont gérées par les Régions. Or, pour celles-ci, la voiture prime.

[…] Il faut oser s’attaquer à la voiture reine. Gand a instauré des zones sans voiture et le nombre de décès sur les routes a diminué. Heureusement, la Flandre a décidé, à l’instigation de la ministre de la Mobilité Lydia Peeters (Open VLD), que les carrefours sans conflit seront désormais la norme. Passer rapidement à cette mise en oeuvre est la seule manière « décente »dont tous les acteurs concernés peuvent réagir à la mort des deux soeurs.

Le titre est de la rédaction

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire