Un nouvel épisode de la série Flying-Cam

La scène époustouflante sur les toits d’Istanbul dans le dernier James Bond a pu être réalisée grâce à une technologie belge : celle de la société liégeoise de Flying-Cam, en plein boom.

(1) Evénement dédié à la transformation d’une idée en un plan d’affaires, le temps d’un week-end.

Depuis plus d’une quinzaine d’années, Emmanuel Prévinaire, son diplôme de l’IAD (Institut des arts de la diffusion) en poche, a pour ainsi dire créé ce marché de niche de l’industrie cinématographique. En 1995, les prouesses techniques permises par ses caméras volantes ont même valu à sa Flying-Cam un Academy Award technique à Hollywood. On ne compte plus les superproductions, de Harry Potter aux films d’action chinois ou indiens, qui font appel à cette PME d’Oupeye (douze personnes), présente également en Chine et en Californie.

Toujours fidèle à sa mentalité de start-up, l’entreprise se prépare à écrire un nouveau chapitre de sa belle histoire.  » Nous venons de lever 2,5 millions d’euros auprès d’investisseurs privés en Asie et en Europe. L’un des investisseurs est d’ailleurs un particulier belge. Ces capitaux frais vont nous permettre d’embaucher au moins 5 personnes en Belgique pour développer nos services et soutenir commercialement la seconde vie de l’entreprise « , nous explique Emmanuel Prévinaire en marge d’un Startup Weekend liégeois (1), dont il était l’un des membres du jury.

Captation volante en direct

Un second épisode ? Le cinéma reste son c£ur de métier, mais Flying-Cam se diversifie vers les applications industrielles et la protection civile en proposant des engins sans pilote qui peuvent opérer dans des endroits dangereux, en cas d’incendie par exemple. Surtout, pour en revenir à la captation d’images, les technologies de Flying-Cam sont désormais mûres pour permettre de la diffusion  » aérienne  » en direct.  » Ce progrès crée des opportunités uniques, notamment dans le monde des événements sportifs. En termes financiers, c’est la promesse pour nous de décrocher des contrats récurrents auprès de producteurs et chaînes de TV, en plus de nos interventions one-shot sur des plateaux de tournage « , ajoute un Emmanuel Prévinaire enthousiaste.  » C’est le résultat d’un investissement permanent dans la R&D avec nos ingénieurs ici en Belgique, contre vents et marées. « 

Ces nouvelles opportunités devront permettre à Flying-Cam de continuer à grandir malgré un fâcheux changement de scénario.  » Même si nous n’avons jamais eu le moindre accident corporel, certains organismes de contrôle de l’espace aérien, particulièrement aux Etats-Unis, vu le développement exponentiel de ce type d’activités, ont interdit l’exploitation civile de tout engin sans pilote dans l’attente de reglementations strictes prévue en 2013. On ne vole plus comme on veut mais notre avance technologique nous permet de faire la différence. En France nous sommes les premiers à décrocher la certification nécessaire et avons réalisé au passage un contrat avec la production de Schtroumpfs 2, installée pour l’occasion dans la Cité du cinéma de Luc Besson. Nous sommes aussi en bonne position pour être les premiers certifiés à Hollywood.  » En attendant, Flying-Cam continue d’opérer dans des studios géants (comme pour les scènes londoniennes de Skyfall) ou dans des pays moins pointilleux comme la Turquie.

OLIVIER FABES

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