Ultime terre d’accueil des entreprises

Xavier Attout

Le manque de terrains destinés à l’activité économique est criant en Brabant wallon. Il n’en reste qu’à Louvain-la-Neuve, avec quelques spécificités toutefois, et à Nivelles. Résultat : la plupart des nouvelles entreprises s’installent dans la cité aclote.

Quand Eddy Deflandre prend sa calculette en main, les comptes sont vite faits : une trentaine d’hectares sur le site de Nivelles-Nord, 24 hectares à Nivelles-Sud et 10 hectares pour le site nivellois de Peugeot, acheté il y a quelques mois. Soit un total de près de 65 hectares. Une addition à laquelle il faut ajouter 7 hectares à Hélécine et une quinzaine d’hectares à Louvain-la-Neuve. Même si, pour ce dernier cas, les conditions d’accès sont très spécifiques puisqu’il s’agit d’un parc scientifique et que l’UCL ne cède jamais ses terrains sous une autre forme qu’un bail emphytéotique.

Bref, nul besoin d’en rajouter pour démontrer que le directeur du département économique de l’Intercommunale du Brabant wallon, l’institution qui gère le développement économique dans la province, fait grise mine actuellement.

 » Pour le moment, quand des entreprises nous sollicitent pour s’implanter en Brabant wallon, nous ne pouvons leur proposer que Nivelles, précise- t-il. Elles sont souvent enthousiastes par rapport à cette proposition car cette ville est très attractive et que les parcs d’activité économique sont proches de l’autoroute E19. Mais ce serait bien de pouvoir étoffer l’offre. Or, les perspectives ne sont pas très encourageantes sur ce plan. C’est un vrai frein pour le Brabant wallon. D’ailleurs, et c’est lié, la vente de terrains destinés au développement de l’activité économique est en net recul ces dernières années. Nous étions à 6,5 hectares l’an dernier, bien loin des 15 hectares habituels. Les petites parcelles sont de plus privilégiées. C’est un vrai problème.  »

Nivaxis progresse

Nivelles et Louvain-la-Neuve devraient pouvoir satisfaire la demande pendant encore une dizaine d’années. C’est peu. Car les parcs d’activité économique nivellois se remplissent, tant au nord qu’au sud. Le zoning sud, le premier du genre en Wallonie (1956), a reçu son feu vert pour une extension de 45 hectares il y a quelques années déjà. Entamés en 2009, les travaux pour y aménager l’infrastructure (route, égouttage, etc.) sont aujourd’hui terminés. Une quinzaine d’hectares ont été cédés par l’IBW à des entreprises, et cinq autres sont réservés. Ce qui signifie que 33 parcelles sont vendues, représentant environ 420 emplois. Un peu plus loin, de l’autre côté du contournement de Nivelles-Sud, l’IBW a également mis la main sur le site Peugeot. Une belle acquisition qui offre, à long terme, la possibilité de développer l’un ou l’autre centre d’entreprises. L’école de maîtrise automobile occupera toujours 2,5 hectares du site, alors qu’une administration fédérale vient de louer les bureaux existants.

A Nivelles-Nord, après des débuts difficiles, la commercialisation s’accélère.  » Nous sommes moins sélectifs dans nos choix d’entreprises, ce qui nous permet de remplir davantage le parc. Il a un vrai cachet, sa situation est idéale pour les sociétés bruxelloises et le quartier résidentiel du Petit Baulers, qui est en cours de construction juste en face, renforce encore son attractivité.  » Quant au projet Nivaxis, inspiré de l’Axis Parc de Mont-Saint-Guibert, le premier des douze bâtiments est construit. Il devrait augmenter l’offre en matière de bureaux, un segment relativement faible à Nivelles.

Xavier Attout

Nivelles et Louvain-la-Neuve devraient pouvoir satisfaire la demande pendant encore une dizaine d’années

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