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Tout l’or du sombre

Dans L’Homme qui dépeuplait les collines, Alain Lallemand raconte le Congo d’aujourd’hui, pillé par les siens et la planète entière. Mais dont le coeur n’est pas décidé à arrêter de battre. Un roman où la suffocation côtoie aussi des airs très purs.

Deux romans émergent en cette année jubilaire pour la République démocratique du Congo, qui célèbre le 60e anniversaire de son indépendance, ce 30 juin : Ténèbre, de Paul Kawczak (lire Focus Vif du 30 janvier dernier), et L’Homme qui dépeuplait les collines, d’Alain Lallemand. Tout en moiteurs, désespérances, sang et hallucinations, Ténèbre (éd. La Peuplade, 304 p.), c’est le Congo de Léopold II et le dépeçage de l’ex-royaume du Kongo par les Belges et l’Europe.

Tout en intrigues, ébouriffements, tactiques et humanité, L’Homme qui dépeuplait les collines, c’est le Congo d’aujourd’hui et son pillage en cours depuis des décennies, par ses propres dirigeants, par des entreprises multi- nationales et des mafias accourues de partout. Grand reporter au Soir, monument du journalisme d’investigation, Alain Lallemand livre une histoire haletante, qui pendule constamment entre fiction et réalité, sombre et céleste, huis clos et grand large, calculs et idéaux, prédateurs et trésors. En (dé)tissant des toiles qu’affrontent, ou conçoivent, tous ses personnages, du Kivu à Bruxelles, de Genève à Paris, de Lisbonne à Belgrade, de brousses en mines, de salons en maquis : orpailleurs, groupes armés, journalistes, humanitaires, politiques, espions, hackers, banquiers… Un roman majestueux.

Tout l'or du sombre

L’Homme qui dépeuplait les collines, par Alain Lallemand, éd. JC Lattès, 338 p.

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