Solutions pour parents pressés

Pas le temps de les conduire à l’entraînement ? Avez-vous pensé aux  » garderies sportives  » ?

Le goût du sport s’acquiert dès le plus jeune âge, tout le monde est d’accord. Mais il est souvent compliqué pour des parents qui travaillent de conduire les enfants à des activités sportives en semaine. Il existe pourtant une solution simple comme bonjour : des accueils extra- scolaires… sportifs !

Un projet à Namur

A Namur, un professeur d’éducation physique, Jérôme Demaerschaelk, a eu l’idée d’organiser une garderie sportive à l’école de La Plante pour les enfants du primaire, de 6 à 12 ans. Le pouvoir organisateur, à savoir l’administration communale, le laisse disposer de l’infrastructure sportive de l’école.  » Je trouvais que les enfants n’avaient pas assez d’heures de sport, et j’ai décidé de lancer ce projet. Le lundi, donc, de 15 h 30 à 17 h 30, je leur donne des cours de sport. J’ai invité des professeurs de différentes disciplines à me rejoindre : frisbee, base-ball, taekwondo… Toutes les deux semaines, on change de sport ! Les enfants peuvent ainsi prendre éventuellement goût à une discipline qu’ils poursuivront par ailleurs.  » L’initiative a immédiatement séduit, d’autant plus qu’elle est très accessible financièrement (20 euros par trimestre, soit 10 séances).  » J’accueille cette année 20 enfants sur les 60 de l’école, mais nous limitons le nombre de participants pour maintenir la qualité. Vu le succès, j’ai créé une ASBL ; ainsi, l’année prochaine, nous pourrons recruter plus de profs de gym et impliquer plus d’écoles de Namur. Dans un premier temps, il faudra toutefois se limiter aux établissements scolaires qui disposent d’une infrastructure sportive, car nous n’avons pas encore obtenu un bus de la commune pour organiser un ramassage scolaire. Mais j’espère que cela se fera un jour ! « 

Le privé à la rescousse

De leur côté, des associations ou clubs sportifs organisent déjà des activités sportives après l’école, essentiellement le mercredi après-midi. Mais, là aussi, la simple question du transport durant les heures de travail annihile parfois tout espoir de faire pratiquer un sport à l’enfant. Aussi, certaines de ces associations ont mis sur pied un ramassage scolaire. C’est le cas du Centre sportif et culturel du Mayfair, à Anderlecht :  » Je suis moi-même papa et j’ai constaté combien il est difficile de conduire les enfants à leurs activités sportives. En discutant avec d’autres parents, j’ai vu que la demande était là et j’ai donc lancé cette facilité dans le cadre du centre sportif que je dirige. Nous disposons d’une camionnette qui va chercher les enfants inscrits dans certaines écoles d’Anderlecht le mercredi à midi. Nous les conduisons au club de tennis, de hockey ou de foot, mais aussi à des activités multisports, que nous organisons de 14 à 17 heures « , explique Bernard Devresse, responsable du CSC Mayfair. Ce sont donc 25 enfants de 3,5 à 10 ans qui sont amenés chaque semaine au multisports. Les parents paient 120 euros par an, ce qui correspond à 33 séances. Si les contacts avec l’administration communale sont bons, celle-ci ne participe cependant pas à l’initiative. C’est donc une initiative privée de bout en bout.

On le voit, ce ne sont donc pas les idées qui manquent. Reste à les encourager et à les soutenir.  » Les communes ont vraiment un rôle à jouer, estime Jérome Demaerschaelk. Comme on construit de moins en moins de salles de sport dans les écoles, elles pourraient penser plus souvent à mettre à disposition un bus pour conduire les enfants à des infrastructures publiques, par exemple.  » Avec un brin d’imagination, quelques moyens financiers… et une bonne dose de bonne volonté politique, les solutions existent.

Carine Maillard

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