Sciences et techniques, poker gagnant

Dans certains secteurs, la pénurie de jeunes diplômés devient inquiétante.

Mais pourquoi les étudiants hésitent-ils à se lancer dans les filières scientifiques et technologiques ?  » Dès l’entrée en secondaire, tous les élèves ne semblent pas avoir été préparés à maîtriser le caractère abstrait des maths. Beaucoup d’entre eux décrochent et se détournent des filières scientifiques « , constate Eric Robert, président de Skillsbelgium (association de promotion des métiers techniques et manuels). Ensuite, l’information sur les métiers de l’industrie technologique, sur leur diversité et leurs débouchés, y compris en PME, manque encore trop. L’absence de liens entre l’entreprise et l’école aggrave encore cet état de fait. Tous ces facteurs expliquent, en partie, pourquoi les firmes biopharmaceutiques installées en Wallonie déplorent qu’ils ne trouvent pas suffisamment de gradués et de techniciens de laboratoire et de production.

Pour faire face à cette situation, dans le cadre de BioWin (le pôle de compétitivité de la Région wallonne), on s’efforce de construire des ponts entre les entreprises et l’enseignement supérieur, avec, par exemple, un projet d’immersion professionnelle.  » Proposé à 43 filières de Hautes Ecoles, il a déjà reçu un écho favorable dans une dizaine d’entre elles, remarque Rose-May Delrue, chargée des projets de formation BioWin. A terme, des stages en entreprise, éventuellement suivis par la rédaction d’un mémoire, pourraient aussi être proposés aux étudiants des universités.  » Cela permettrait sans doute d’aider les jeunes à mieux se rendre compte des compétences dont ils devront faire preuve.

Pour travailler dans le secteur des TIC, un diplôme d’informaticien est certes très utile, mais ne suffit pas. Des spécialistes polyvalents, munis de connaissances en économie et en communication, dotés d’une vue globale sur le fonctionnement d’une entreprise, capables de trouver les solutions informatiques et techniques qui y sont liés, tout en étant aptes à gérer les problèmes de logistique, sont des collaborateurs qui ne courent pas les rues et, donc, très recherchés. Et pas seulement en Belgique.  » Les diplômes sont des passeports, rappelle Georges Campioli. Certains permettent de voyager très loin, sans visa. Pour autant que l’on ait, au départ, choisi la bonne voie.  »

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