Que faire de votre argent ?

Danny Reweghs

Le moment est historique pour les marchés financiers. D’un côté, il y a les cours pétroliers, qui atteignent des records, et les métaux précieux (or en tête), qui sont à leur plus haut niveau depuis quinze ans. D’autre part, les taux à long terme sont au plus bas : un niveau jamais atteint depuis laSeconde Guerre mondiale… Pour les Belges, dont l’épargne par tête d’habitant est l’une des plus élevées au monde, cette situation est pour le moins déstabilisante.

En effet, ce n’est pas seulement la rémunération nominale (le taux affiché) qui a atteint un plancher, mais aussi la rémunération réelle (compte tenu de l’inflation). En effet, le niveau élevé des cours pétroliers a induit une hausse du taux d’inflation telle qu’après le calcul du niveau général des prix, il ne reste plus rien du taux en termes réels. Au contraire, l’intérêt octroyé aux épargnants qui placent leur argent sur un livret d’épargne classique ne peut, sauf exceptions, plus compenser l’augmentation globale du coût de la vie. Laisser dormir de l’argent sur un livret classique, aujourd’hui, c’est perdre des sous…

Cette réalité, l’investisseur s’en rend compte. Pas question pour autant d’en revenir d’un coup au  » placement-roi « , l’action : les séquelles psychologiques du dernier krach – le premier du IIIe millénaire – sont encore bien là. N’empêche, les choses bougent. Et d’autres produits profitent de l’aubaine.

En premier lieu, le compte d’assurance. Des produits tels que les comptes First et Crest ont fait fureur ces dernières années, compte tenu de leur rendement relativement élevé. Mais les taux en baisse les affectent aussi. Ces produits, qui impliquent une certaine durée, constituent-ils effectivement une alternative au livret d’épargne ? Les fonds de placement associés à une protection de capital remportent également un franc succès. Ils ont attiré des capitaux considérables, d’une part en éliminant le risque de perdre son capital, et, d’autre part, en offrant un rendement convenable. Les obligations d’Etat sont restées très populaires malgré la baisse de taux. Elles sont considérées comme un refuge dans un environnement de placement risqué. Et pour les investisseurs institutionnels (surtout les compagnies d’assurances), elles sont un mal nécessaire qui leur permet de garantir un rendement à leurs clients. En matière d’ immobilier, la hausse des prix de ces dernières années confirment l’intérêt des investisseurs pour la brique. Les actions, enfin, ont beaucoup de peine à reconquérir l’épargnant moyen. Toutefois, les actions plus défensives avec une croissance bénéficiaire prévisible et, surtout, un dividende élevé, séduisent à nouveau. Tour d’horizon des produits de substitution au livret d’épargne.

Danny Reweghs

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