L’interdiction de la pub pour les paris sportifs divise politiques flamands et wallons. © belgaimage

Paris sportifs et casinos en ligne: «Pas la bonne méthode»

Le Vif

Dès le 1er janvier 2025, la Belgique interdira la publicité pour les sites de paris sportifs et de jeux de casino en ligne sur la plupart des supports: réseaux sociaux, sites Web, radio, télévision, affichage en rue… C’est ce que prévoit un arrêté royal adopté le 23 février dernier, limitant aussi la visibilité dans le cadre de sponsorings. Un texte jugé discriminatoire par le secteur privé, puisqu’il exclut les jeux de grattage et de tirage de la Loterie nationale de son champ d’application, au motif que ces derniers créeraient moins d’assuétude. Portée par le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), la réforme vise en effet à diminuer le risque d’addiction des joueurs et à les détourner de plateformes illicites. Interpellé par les députés André Antoine (Les Engagés) et Rachel Sobry (MR) sur les conséquences de cette réforme, qui affectera les recettes liées à la taxation des jeux et paris (23 millions d’euros), le ministre wallon du Budget, Adrien Dolimont (MR), estime que la restriction de la publicité ne constitue pas la «bonne méthode»: «Au contraire, il y a pour moi un risque de laisser s’orienter plus de joueurs vers des plateformes illégales, non réglementées, sur lesquelles aucune prévention des risques à l’addiction n’est mise en place.» Concernant le conflit opposant le secteur des jeux de hasard et la Loterie nationale, il questionne en outre le statut particulier dont bénéficie cette dernière, dès lors qu’elle «propose des produits de plus en plus analogues».

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