Faire de la navette fluviale un mode de transport quotidien : un objectif pour étoffer l'offre en mobilité. © FTPL

Par voies d’eau et d’air

Se rendre au Sart-Tilman en téléphérique ou à la gare en bateau ? Plutôt pas mal pour démarrer la journée par un matin de 2030.

Train express

Si le tram constitue l’axe structurant de la mobilité de demain, l’offre devra être complétée par d’autres moyens de transport en commun, notamment par le REL (Réseau express liégeois), qui devrait permettre la régénérescence du réseau ferroviaire sur un rayon de 30 km autour de Liège. Le nouveau plan de transport 2017-2020 de la SNCB pour la province de Liège préfigure ce redéploiement longtemps attendu, avec la réouverture annoncée de trois points d’arrêts – Ougrée, Seraing-centre (Molinay) et Chaudfontaine – sur la ligne 125A, fermée aux voyageurs depuis le milieu des années septante, mais toujours utilisée pour le transport de marchandises.  » Ces voies ferrées ont clairement une vocation urbaine « , commente l’échevin de la mobilité, Michel Firket (CDH). D’autres points d’arrêt pourraient rouvrir progressivement, notamment sur une autre ligne phare, la 36A, qui part de Kinkempois jusqu’à Bierset en passant par Tilleur et pourrait permettre de relier l’aéroport à la ville.

Après une phase de test en 2016, Liège a relancé, le 1er avril dernier, sa navette fluviale. D’abord testée sur trois arrêts, elle circule désormais le long de six arrêts (Coronmeuse, quai Godefroid Kurth, Grand Curtius, Aquarium, La Boverie, Fragnée). Avec la mise en place d’un abonnement mensuel à 30 euros, l’ambition de faire de cette navette un moyen de transport quotidien – et non une seule attraction pour les touristes – est claire.  » Nous voulons jauger la qualité de l’expérience et son potentiel qui, à mon avis, sera confirmé « , avance Michel Firket.  » Au vu de l’engouement autour de ce projet, on se dit qu’on pourrait aujourd’hui aller de Jemeppe à Angleur, d’Angleur au centre-ville, et du centre-ville à Herstal, avec des bateaux qui, en transportant 400 ou 500 personnes à la fois, peuvent devenir des transports publics véritablement structurants « , explique l’échevin. Alors, bien sûr, les manoeuvres d’accostage et de démarrage demandent un peu de temps. Il faut partager la voie avec les nombreuses péniches qui sillonnent le fleuve. Attendre sur les quais frisquets. Mais le  » slow  » transport a peut-être une place à se faire dans la ville de demain.

Téléphériques

Longtemps relégué au rang des propositions  » sympathiques « , le téléphérique semble aujourd’hui trouver grâce aux yeux des responsables politiques.  » A l’horizon 2030, je me dis de plus en plus qu’il faut miser dessus « , confirme Michel Firket. Premier exercice de haute voltige : rallier les hauteurs de la citadelle, voire Vottem, depuis la place des Déportés ou, comme le préconise UrbAgora, depuis la place Vivegnis.  » Un autre téléphérique pertinent serait celui qui irait du stade de Sclessin vers le Sart-Tilman « , ajoute l’échevin. Avec, au mieux, un abonnement multimodal qui permettrait de passer de l’eau aux rails et des rails aux airs…

Par Julie Luong

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