Les résultats en lecture des jeunes Flamands laissent à désirer. © belga image

Offensive sur la lecture

Le Vif

Le gouvernement Jambon se donne dix ans pour redonner aux Flamands le goût largement perdu de se plonger dans un bouquin, d’ouvrir un journal, de savourer une BD.

Pas brillant, le bilan. Avec une piètre 32e place sur 45 pays cotés par l’Enquête internationale sur les compétences en lecture (Pirls) en 2018, la Flandre tire manifestement la langue à l’arrière du peloton. Un élève sur cinq âgé de 10 ans n’y atteint même pas le niveau minimal requis, et il lui faut deux ans supplémentaires pour espérer recoller aux performances des meilleurs de la classe internationale.

Les autorités flamandes s’inquiètent de ce désamour persistant envers la lecture, jugé lourd de conséquences pour l’épanouissement intellectuel et culturel et pour les chances de réussite dans l’enseignement supérieur. Ben Weyts (N-VA), ministre de l’Enseignement, est fermement décidé à inverser la vapeur, dans le droit fil de la décision de remettre au cœur des apprentissages scolaires la maîtrise du néerlandais, considéré comme «la mère de toutes les autres matières», «le cadre dans lequel doit se bâtir la connaissance».

Mobilisation

Le gouvernement (N-VA – Open VLD – CD&V) se donne dix ans pour voir la Flandre intégrer le top 5 des pays les mieux classés en lecture. Dix ans et deux millions et demi d’euros encore injectés sous cette législature – jusque 2024 – pour faire en sorte que les Flamands retrouvent le plaisir d’ouvrir un livre, un journal, une BD. Il s’agira avant tout de chercher à apprivoiser celles et ceux qui n’ont encore jamais goûté aux joies de la lecture ou qui se montrent réfractaires. «Les campagnes de sensibilisation précédentes s’orientaient trop sur celles et ceux qui lisent déjà, alors que c’est auprès des non-lecteurs que les besoins sont les plus criants», relève Ben Weyts.

Il s’agira avant tout de chercher à apprivoiser celles et ceux qui n’ont encore jamais goûté aux joies de la lecture.

La nouvelle campagne, «Amis pour lire», connaîtra son point d’orgue chaque 23 avril, journée mondiale du livre et de la promotion de la lecture, qui aura désormais sa déclinaison ouvertement flamande. D’ici là, pouvoirs locaux, bibliothèques, musées, associations, parents, enseignants, tout qui est susceptible d’aider à relever le défi, est appelé à se mobiliser pour rehausser le niveau général de lecture.

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