» Mieux que les panneaux solaires « 

(1) Centre urbain : 02 512 86 19 (info@curbain.be), Nature et progrès (www.natpro.be) et www.passiefhuisplatform.be(site partiellement

en français).

Eddy Vekemans a le triomphe modeste. Ses factures de gaz en font foi : cette année, ce quinquagénaire de Schaerbeek aura économisé plus de 900 mètres cubes de gaz pour le chauffage de son habitation, une maison mitoyenne de taille moyenne (180 mètres carrés). L’astuce ? Il a installé une chaudière au gaz à haut rendement, dite  » top  » : le nec plus ultra en matière d’économie d’énergie. Il faut dire que la veilleuse de son ancienne chaudière en fonte, après trente ans de bons et loyaux services, continuait à fonctionner mais en brûlant, à elle seule, 18 % de sa consommation totale !  » J’escomptais une économie moyenne de 30 %. Je suis à 44 % ! La prime régionale, facile à obtenir sur le plan administratif, a couvert la moitié de mon investissement (2 800 euros).  »

Chez les époux Vekemans, la lutte antigaspillage est un credo depuis trente ans.  » Par principe, nous sommes frappés depuis toujours par les gabegies liées aux façons de consommer et par les récits sur la guerre et la disette. L’intérêt pour l’environnement n’est venu que plus tard, petit à petit. Nous avons installé un compost dans le jardin. Nous nous sommes battus contre l’incinérateur de Neder-over-Heembeek.  » Le couple bruxellois a également installé de nouveaux châssis à double vitrage, couverts – eux aussi – par une prime régionale.

Rudy Vekemans, en fait, est un fana de la mesure. Grâce à un petit compteur portable, capable d’évaluer la consommation de tout appareillage domestique (coût : 20 euros), il a découvert, à sa plus grande surprise, la consommation réelle de son équipement électrique en position de veille (TV, PC, chaîne hi-fi, vidéo, etc.) : 6 à 7 watts par heure. Au total, 50 kilowattheures par an et par appareil, soit 2 % de sa consommation annuelle d’électricité. Un panneau solaire pour préchauffer son eau sanitaire ? Il n’y croit pas :  » Tant sur le plan économique qu’écologique, je suis convaincu que la quantité d’énergie pour fabriquer un tel matériel dépasse celle qu’il pourrait me faire gagner. Mais, dans les collectivités, c’est différent.  » Si son habitation est aussi peu  » énergivore « , c’est également grâce à l’utilisation de cellulose de papier dans une partie du toit. Elle s’avère bien plus isolante et efficace contre l’humidité que les sempiternelles laines de verre et laines de roche.

Il y a pourtant deux secrets à toutes ces économies : la recherche patiente d’informations fiables sur Internet et les conseils personnalisés d’associations spécialisées,  » en général mieux implantées en Flandre qu’à Bruxelles  » : Vibe (écoconstruction), le Centre urbain, Nature et progrès, etc. (1).

Philippe Lamotte

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