L’expo questionne, entre autres, l’accueil réservé à l’étranger voyageur. © Duaa qishta AAE - Alexandre Kachkaev

Mères d’exil

Le Vif

Point d’art, peut-être, sans exil. Cette thématique pèse de toutes ses forces sur la culture depuis, à tout le moins, L’Odyssée d’Homère qui raconte le long détour d’un homme qui n’a d’autre ambition que rentrer chez lui. Il faut dire que ce sentiment d’être ailleurs qu’à l’endroit où l’on devrait se trouver a été universellement ressenti à travers le monde – les formes que peut prendre cette errance sont d’ailleurs nombreuses.

Il y a bien sûr la douleur existentielle éprouvée face à un univers où rien ne luit mais aussi la souffrance, plus concrète, de celui qui doit quitter sa terre sous la menace – une épreuve dont ne devraient pouvoir parler que ceux qui l’ont traversée. Au travers d’œuvres de trente artistes l’ayant vécue dans leur chair ou travaillant sur cette thématique, l’exposition Mères d’exil – Regards d’artistes de la Cité Miroir questionne «l’accueil réservé à l’étranger voyageur, les difficultés qu’il rencontre et les possibilités de son inclusion dans une collectivité transformée par son arrivée». La proposition s’appuie sur une sélection d’œuvres opérée par l’asbl Mnema, gestionnaire de l’endroit, qui a sélectionné les travaux en étroite collaboration avec L’atelier des artistes en exil, une structure d’accueil réputée pour travailler avec des artistes confirmés ayant dû quitter leur pays. L’ensemble se découvre comme un corpus pluridisciplinaire (installations, BD, peintures, vidéos, sculptures, créations textiles, photographies…) complété par des contributions d’artistes réputés – Costa Lefkochir, François-Xavier Cardon ou encore le collectif La Caravane des possibles.

A la Cité Miroir, à Liège, jusqu’au 28 mai.

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