La justice espagnole n'entend pas lâcher José Miguel Arenas Beltran, alias Valtonyc. © capture d'Écran

Mandat d’arrêt international pour un rappeur

Pas de répit pour le rappeur. La justice espagnole n’entend pas lâcher José Miguel Arenas Beltran, alias Valtonyc. Le Majorquin de 24 ans est sous le coup d’un mandat d’arrêt international après avoir fui son pays. En février dernier, les paroles de ses chansons lui ont valu une condamnation à trois ans et demi de prison pour apologie du terrorisme et injures envers la Couronne. Ses pamphlets contre la police ou le roi, écrits quand il avait entre 17 et 18 ans, sont d’une rare violence, il est vrai :  » Qu’ils aient peur, putain, qu’ils aient peur… comme un garde civil en Euskadi « , allusion aux policiers tués par l’ETA. Dans ses couplets, il aspire à  » fusiller le Bourbon  » et menace  » d’occuper Marivent « , la résidence d’été de la famille royale aux Baléares,  » avec une kalachnikov « . La justice n’a pas suivi la défense de Valtonyc, pour laquelle  » le langage du rap est extrême, provocateur, allégorique et symbolique « . Ces paroles  » dépassent la critique politique « , a tranché le Tribunal suprême en février.  » Elles injurient, calomnient et menacent de mort le roi et des membres de la famille royale.  » Les réseaux sociaux se sont enflammés contre un verdict jugé disproportionné, relevant que le beau-frère du roi, Iñaki Urdangarin, condamné à six ans de prison en 2017, n’a pas passé une seule journée en détention et coule des jours paisibles en Suisse. Dans d’autres pays d’Europe, l’affaire se serait achevée par une amende ou une peine avec sursis. En Espagne, la loi  » de sécurité citoyenne  » de 2015, surnommée  » loi bâillon  » par ses opposants, a rendu possible un tel emballement.

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