Locations étoilées

Sur le marché de la location, la météo des plages est plutôt bonne.

Avec une seconde résidence sur 6 vouée à être louée – près de 25 000 biens sur les 150 000 que compte le parc immobilier côtier – et une armada d’agences pour les administrer (9 agences flamandes sur 10 ont installé leurs pénates en bord de mer), les locations saisonnières constituent une part importante du chiffre d’affaires du secteur touristique de la côte, estimé à 2,5 milliards d’euros.

Globalement, les courtiers sont satisfaits de l’année 2010 : progression de 7 % du nombre de nuitées par rapport à 2009 et de 4 % des réservations en juillet-août. L’année 2011 s’annonce tout aussi radieuse, le planning locatif de l’été étant rempli ou en passe de l’être dans la majorité des agences. Pour continuer à afficher d’aussi bons résultats au compteur, des adaptations ont cependant été nécessaires. Notamment afin de cadrer avec un nouveau profil de locataire.

COURTS SÉJOURS  » L’été, il y a 20, 25 ans, on ne louait qu’au mois. Depuis, les durées de location ont raccourci pour se resserrer autour de deux, voire une semaine en moyenne. Hors saison, il est aussi possible de louer un appartement le temps d’un week-end ou d’une demi semaine « , pointe Véronique Misseghers (Agence Lecomte, Ostende). Ce qui oblige de facto les courtiers à traiter avec plus de clients pour une même période locative.

DERNIÈRE MINUTE Mis à part les habitués qui relouent chaque année le même bien et s’y prennent bien à temps, la plupart des vacanciers réservent leur location de plus en plus tard. C’est le constat que pose Peter Sabbe (Agence Callier, Blankenberge) :  » On est passé de fin décembre à fin mars, début avril, pour l’été à venir. Il est même encore possible de trouver un bien en mai ! Les gens attendent jusqu’au dernier moment pour réserver… et pour payer leur acompte.  »

CONFORT ÉTOILÉDepuis le 1er janvier 2010, la Communauté flamande a mis en place un système visant à contrôler la qualité, le confort et la sécurité des logements touristiques, qu’il s’agisse d’hôtels, de campings ou de biens en location.  » On encourage nos propriétaires à investir dans leur bien, afin qu’il soit conforme aux nouvelles normes « , approuve Frédéric Delrive (Immo De Panne). Pour certains, l’enjeu va jusqu’à l’obtention d’étoiles, facultatives mais qui orientent néanmoins bon nombre de candidats locataires.  » Ils deviennent plus pointilleux, cherchant avant tout à se sentir bien, dans un cadre agréable, boudant l’ancien au profit du neuf « , renchérit Bart Cattaert (Immo Cattaert, La Panne).

TARIFS ÉLASTIQUES Face à l’explosion du tourisme low-cost et des city-trips, la mer du Nord n’est plus une évidence.  » Les prix doivent rester compétitifs, simplement indexés. Je trouve la côte chère quand on la compare avec l’étranger et la sécurité de vacances ensoleillées « , met en garde Carine Dehondt (Agence Claeys, Le Coq). L’économie de temps et d’argent réalisée sur le trajet ne doit toutefois pas être oubliée lors des calculs budgétaires.

Juillet et août exigent généralement le double du prix de Pâques. Bredene et Coxyde facturent en moyenne entre 500 et 700 euros la semaine pour un appartement deux-chambres sur la digue. Middelkerke descend, par endroits, à 300 euros, tandis que La Panne, Blankenberge et Ostende peuvent grimper jusqu’à 1 500, voire 2 000 euros. Knokke et Le Coq préfèrent indiquer leurs tarifs au mois, comptant entre 3 000 et 5 000 euros pour un appartement sur la digue ou une villa.

F. MA.

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