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L’iode, seulement en cas de feu vert des autorités

Début mars 2020, les pharmacies belges croulaient sous les demandes de masques et de flacons de gel hydroalcoolique. Les pharmaciens tentaient de rassurer leurs clients, alors que le coronavirus venu de Chine commençait à s’implanter en Europe. Deux ans plus tard, au moment même où les pharmaciens sont autorisés à vacciner contre le Covid-19, une nouvelle menace surgit, nucléaire cette fois, qui provoque une nouvelle ruée dans les officines. Depuis l’invasion de l’Ukraine, la prise de la centrale accidentée de Tchernobyl par l’armée russe et la décision de Vladimir Poutine de mettre en alerte sa « force de dissuasion nucléaire », de nombreux Belges se procurent des comprimés d’iode. En une seule journée (le 28 février), plus de 30 000 boîtes de dix comprimés ont été délivrées. La demande est en hausse constante, signale l’ Association pharmaceutique belge (APB). L’iode permet de réduire les risques de cancer de la thyroïde en cas d’exposition à la radioactivité. Toutefois, « la situation actuelle en Ukraine ne nécessite pas la prise de comprimés d’iode », indique un tweet de l’ Agence fédérale de contrôle nucléaire, qui appelle les citoyens à n’y recourir qu’en cas de « recommandation des autorités ». Les boîtes sont distribuées gratuitement, sur présentation de la carte d’identité: une mesure préventive prise en mars 2018 dans le cadre du plan de sécurité nucléaire et liée aux débats sur la vétusté des centrales nucléaires belges. « Il n’y a pas de rupture de stock en pharmacie et chez les grossistes, assure Nicolas Echement, porte-parole de l’APB. Je peux comprendre l’inquiétude des Belges. La catastrophe nucléaire de Tchernobyl est dans toutes les mémoires. Les comprimés d’iode de l’époque sont périmés. En revanche, ceux distribués depuis 2018 ne le sont pas, ces médicaments ayant une validité de plus de dix ans. »

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