L’hyper-consciencieux et la presque parfaite

Il témoigne d’un sens du devoir proche de l’excès, elle travaille à se montrer irréprochable.

PHILIPPE Traits saillants

Consciencieux (21 points). C’est le trait émergeant de sa personnalité, présent à un niveau presque excessif selon les critères du profiling. Philippe n’a jamais cessé d’afficher un sens aigu du devoir au cours de sa longue existence d’héritier du trône. Jeune prince, il comparait son engagement à celui d’un athlète, discipliné, efficace, investi d’une tâche exceptionnelle à accomplir. Son oncle Baudouin est pour quelque chose dans cette aspiration à la perfection.

Ce parcours vaut à Philippe une image de perfectionniste, rigide, sérieux, dédaigneux de ce qui est frivole. Aussi doué d’un humour pince-sans-rire que le tout le monde ne saisit pas toujours…

Ambitieux (20 points). Encore prince,  » Philippe affichait ses ambitions royales en soulignant ses propres mérites, et n’hésitait jamais à mettre l’accent sur le fait qu’il était prêt à servir le pays comme Roi « , souligne Maarten Brusseleers. De cette disposition d’esprit s’est dégagée vis-à-vis de l’extérieur une confiance affichée dans ses capacités et dans son efficacité, confiance qui a pu passer pour de l’arrogance. C’était le cas, rappelle l’étudiant anversois, lors des missions princières officielles où Philippe snobait les avis de conseillers, convaincu de ne pas avoir besoin de préparer ses interventions ou ses rencontres. D’où ce penchant à nier ses échecs et à exagérer ses réussites.

Il est encore trop tôt pour dire si Philippe, désormais Roi, persistera dans cette fâcheuse voie.

Dominateur – querelleur – méfiant (12 points). Ces traits de personnalité révèlent sa tendance à considérer les choses en noir et blanc.  » Philippe peut se montrer intimidant et directif envers les autres « , observe Maarten Brusseleers. Il peut se révéler coriace et combatif envers ceux qui le critiquent et qu’il juge contre lui, comme les républicains ou les séparatistes. Il en a résulté une propension chez lui à se sentir mal compris, peu apprécié et à s’en plaindre. Mais aussi, plus que son père et son oncle, un souci de se tenir sur ses gardes et de conserver ses distances. Philippe, héritier du trône, apparaissait comme  » quelqu’un sans cesse en quête d’un accueil favorable par les autres « . Sa crainte d’être rejeté le poussait dans une posture rigide, dominée par l’obsession de ne pas commettre de faux pas, de peur d’être allumé par la presse.

Philippe manifesterait un  » comportement narcissique compensatoire « , hérité d’un sentiment d’insécurité et de faiblesse qu’il cherche à compenser par une quête de reconnaissance et de prestige. Il ne faudrait pas chercher ailleurs sa difficulté à reconnaître ses erreurs et sa tendance à les considérer comme des actes incompris par ceux qui tenteraient de le discréditer. D’où ce côté querelleur affirmé, bien plus présent chez lui que chez son père ou son oncle.

Traits significatifs

Accommodant (10 points). Ce profil chez Philippe est alimenté par une volonté manifeste de bien faire, qu’il affichait déjà sous son statut d’héritier du trône. Souvent comparé à son oncle Baudouin, avec lequel il partage une certaine timidité, Philippe cultive un côté empathique, disposé à ce que les gens expriment librement leurs opinions.

Jovial – audacieux – fermé (5 points).  » Par rapport à l’image qu’il a de lui-même, Philippe pense qu’il est aimé et populaire « , constate Maarten Brusseleers. Lors d’un tournoi de tennis à Roland-Garros, Philippe prend pour lui des applaudissements qui sont en réalité destinés à un tennisman belge qui porte le même prénom que lui. L’actuel Roi s’efforce d’être perçu comme quelqu’un d’aimable, de démonstratif, d’expressif lors de ses apparitions ou de ses conversations.

A l’occasion, constate aussi Maarten Brusseleers, Philippe a  » montré qu’il osait s’écarter  » du protocole, et sortir des clous. Qu’il n’hésitait pas à prendre des initiatives spontanées ou à adopter des positions claires, quitte à ne pas être apprécié par le monde politique ou l’opinion publique. Philippe peut alors se raidir,  » aller à la provocation et à la confrontation quand il est crossé « .

Ce que Philippe ne montre pas ou peu. Un côté réservé (0 point).

MATHILDE Trait saillant

Consciencieuse (12 points). Habitée par un sens inépuisable du devoir dans son rôle de princesse puis de Reine, Mathilde s’affiche  » toujours mature et réfléchie « . Démontre un talent naturel pour s’adresser aux gens, la tête un peu inclinée, le sourire parfait, attentive à tout un chacun. Très rarement prise en défaut,  » Mathilde sait exactement ce qui est dans ses capacités et ce qui ne l’est pas « , explique Maarten Brusseleers.

Traits significatifs

Dominatrice (7 points). S’affiche volontaire, résolue, affirmée. Connue pour être directive dans certaines circonstances. Le salon royal de l’aéroport de Bruxelles- National, expressément repeint au goût de la Reine, n’a pas échappé à sa volonté de contrôler les choses et d’imposer sa griffe. C’est à la sphère familiale, et en particulier à son royal époux, que Mathilde réserve ce penchant dominateur qui se veut protecteur.

Accommodante (6 points). Personnalité dévouée, attentionnée, Mathilde témoigne d’un esprit ouvert et conciliant. Elle n’éprouve aucun problème à s’effacer, à s’écarter lorsque l’attention se focalise sur quelqu’un en particulier, à commencer par son époux.

Joviale – ambitieuse (5 points). Se distingue par son côté plaisant, sociable. Mathilde sait prendre du temps pour chacun, se comporter de manière joviale, peut réagir de manière spontanée, n’hésite pas à blaguer avec les gens.

 » Son ambition de devenir Reine des Belges était clair depuis le début. Encore princesse, elle le montrait dans sa manière dont elle poussait son époux Philippe à prendre une attitude digne d’un Roi. Jusqu’à présent, elle a agi conformément à ce qu’on attend d’une Reine « , pointe Maarten Brusseleers. Mathilde voulait être Reine et ambitionne d’être parfaite dans son rôle. L’assurance qu’elle dégage, la capacité de garder son calme dans les situations stressantes, témoignent à ce jour de sa réussite.  » Mathilde semble connaître l’équilibre parfait entre les gestes posés à l’avant-plan et la gestion en coulisse « , note Maarten Brusseleers. Une performance proche de la perfection.

Ce que Mathilde ne montre pas ou peu. Un penchant fermé (2 points), une tendance à l’audace (1 point), un côté querelleur (1 point).

P. Hx

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