Les reines du jeu

Xbox 360 pour Microsoft, PSP pour Sony. Cette année, les deux géants du divertissement digital s’affrontent sous les sapins avec deux machines bien différentes

http://www.xbox.com/en-US/games/

backwardcompatibilitygameslist.htm

Microsoft en est certain, sa Xbox 360 sera la vedette des fêtes de fin d’année. A tel point que le géant américain prévoit de vendre trois millions d’exemplaires de sa nouvelle console dans les trois mois suivant son lancement ce 2 décembre. Plus modestes, certains analystes voient plutôt les ventes combinées de Xbox en Europe et aux Etats-Unis plafonnées à 2,5 millions pour l’année 2006. Pour rappel, il s’est vendu 18 millions d’exemplaires de la première Xbox depuis son lancement en 2002. A l’époque, cependant, Microsoft arrivait derrière la PlayStation 2 de Sony. Cette fois-ci, c’est l’américain qui devance le nippon : la PS3 de Sony n’est, en effet, pas attendu avant l’été 2006. La Xbox dispose donc de six mois pour convaincre les joueurs.

Techniquement, la nouvelle console apporte son lot de nouveautés : un processeur IBM PowerPC cadencé à 3,2 Hz, 500 Mo de Ram et une carte graphique de chez ATI (anciennement, il s’agissait d’une Nvidia). Celle-ci disposerait de la puissance nécessaire pour restituer de véritables images en résolution TV haute définition (1 280 par 720 pixels) là où la Xbox de première génération n’affichait les jeux que dans une résolution de 720 par 480 pixels. Outre la plus grande puissance de calcul, la Xbox 360 restitue le son en surround multicanal et supporte jusqu’à quatre manettes sans fil. Par contre, le disque dur a disparu et n’est plus livré qu’en option, à l’instar d’une quinzaine d’accessoires comme une carte réseau sans fil, des unités de mémoire ou encore une télécommande capable de transformer la console en centre multimédia.

Sur le papier, la console est la plus puissante du marché. Pour utiliser toutes ses capacités, elle a néanmoins besoin de jeux spécialement programmés pour son architecture. Raison pour laquelle Microsoft assure qu’une quinzaine de jeux Xbox 360 (Amped 3, Call of Duty 2, Need for Speed, Project Gotham Racing 3, Quake 4, Tony Hawk’s American Wasteland, etc.) sont commercialisés dans les magasins européens au moment du lancement de la console. Par contre, à l’inverse de ce qu’assurait Microsoft il y a encore un an, la compatibilité avec les anciens titres n’est pas toujours assurée. Microsoft a d’ailleurs lancé un site sur lequel sont répertoriés les jeux Xbox compatibles Xbox 360 (1). En fonction de l’avancement du travail des techniciens chargés de développer les émulations (le problème vient surtout du changement de carte graphique), la liste des 200 titres déjà compatibles (plus ou moins la moitié de l’ancienne ludothèque) devrait rapidement s’allonger.

Outre le pack  » Xbox 360 Core System  » – composé de la console, d’une manette, d’une carte de membre pour le service Xbox Live (jeux sur Internet) et des câbles – vendu 299 dollars, Microsoft commercialise à l’attention des gros joueurs un kit plus complet. Baptisé  » Xbox 360 « , la boîte de ce deuxième pack, vendu 399 dollars, contient, en plus des éléments précités, une manette sans fil, une façade amovible, un micro-casque sans fil, un câble haute définition pour les écrans plats, un disque dur amovible de 20 Go ainsi qu’une télécommande capable de piloter un PC Windows Media Center.

La concurrence

Si, lors de la sortie de la première Xbox, Sony avait de quoi répondre à Microsoft avec sa PlayStation 2, cette année le constructeur japonais ne possède pas de nouvelle console à glisser sous le sapin. Du coup, Sony mise tout sur sa PSP, sortie en septembre dernier. Il est vrai que l’engin a de quoi attirer les regards. Véritable bijou technologique, la petite console portable possède une qualité d’affichage extraordinaire avec son écran format 16/9 qui restitue parfaitement les couleurs. D’un point de vue purement ludique, la PSP dame le pion à l’incontournable Game Boy de Nintendo. Du moins sur le plan technique, car, à la caisse, il faut quand même débourser 250 euros pour s’offrir la belle. Mais, pour ce prix-là, on dispose d’un véritable centre multimédia portatif. La PSP est en effet capable de lire les photos si elles sont au format JPEG/PNG/BMP. De plus, le logiciel de lecture permet de procéder à de petites retouches comme le retournement, le zoom ou la gestion d’album. D’un point de vue musical, même si Sony a, dans un premier temps, essayé d’imposer son format maison, la console est capable de lire les fameux fichiers MP3. Une option que l’on utilisera également pour visionner des vidéos au format UMD Vidéo ou pour regarder des films transférés sur la console à l’aide d’un Memory Stick. Enfin, si le firmware (le logiciel qui gère les composants matériels) de la console est d’une version 2.0 ou supérieure (il est possible de faire un upgrade), la PSP peut être utilisée comme navigateur Internet mobile Wi-Fi.

S’il n’y avait la batterie dont l’autonomie n’excède pas les cinq heures et la faible capacité mémoire (que l’on peut étendre avec des sticks mémoire), la PSP serait probablement ce qui se fait de mieux en matière de multimédia portable, notamment dans le domaine du jeu. Vincent Genot

Vincent Genot

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