Les écoles francophones font le plein en périphérie

Le Vif

Malgré les obstacles linguistiques et administratifs persistants, le succès des écoles francophones dans les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise ne se dément pas.

De fait, selon le secrétaire d’Etat chargé de la Politique scientifique, Thomas Dermine (PS), pour l’année scolaire 2021-2022, on a enregistré dans ces écoles plus de quatre cents nouvelles inscriptions: 158 à Rhode-Saint-Genèse, 142 à Wezembeek-Oppem, 115 à Wemmel, 59 à Kraainem, 42 à Drogenbos et 37 à Linkebeek. Tous les élèves inscrits ont été contrôlés et quasi tous répondaient aux conditions légales.

Dans les six communes de la périphérie bruxelloise, depuis la loi de 1963, relative à l’emploi des langues en matière administrative, l’enseignement maternel et primaire peut être donné en français s’il s’agit de la langue maternelle ou usuelle de l’enfant et si le «chef de famille» réside dans l’une de ces communes. L’ enseignement secondaire francophone est interdit sur le territoire, pour y contenir la propagation du français. Dans ces écoles fondamentales, l’inspection flamande veille au respect des règles linguistiques et l’inspection francophone contrôle l’application des programmes de la Communauté française. Selon Thomas Dermine, un cas a cependant été pointé à Drogenbos, où l’élève parlait roumain et ne maîtrisait pas suffisamment le français. Il a été désinscrit. A Wezembeek-Oppem, le parent d’un élève n’était pas domicilié dans la commune. Ce dernier a également été désinscrit.

En ce qui concerne l’inscription des petits réfugiés ukrainiens, toutefois, l’inspection linguistique flamande a adopté «de bonne foi et dans l’intérêt de ces enfants», une politique de tolérance en ce qui concerne la vérification du critère linguistique, «étant donné le statut temporaire de ces élèves, la précarité et le caractère exceptionnel de leur situation». Ils séjournent en effet dans des familles d’accueil francophones domiciliées dans l’une des six communes à facilités de la périphérie bruxelloise. Dans ces familles, la langue maternelle ou usuelle des élèves n’est pas le français. Pas plus que le néerlandais.

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