Les Afro-descendants : plus diplômés, moins employés

La Fondation Roi Baudouin a décortiqué, à la faveur d’une enquête auprès de 805 personnes interrogées entre mars 2016 et février 2017, la situation des Afro-descendants en Belgique (quelque 250 000 âmes). Des conclusions de son rapport intitulé Des citoyens aux racines africaines : un portrait des Belgo-Congolais, Belgo-Rwandais et Belgo-Burundais, on retiendra notamment que plus 60 % d’entre eux sont diplômés de l’enseignement supérieur, soit un taux plus élevé que la moyenne nationale, ce qui n’empêche pas que la deuxième génération d’Afro-descendants subisse un chômage trois fois plus élevé que celle de leurs collègues belges. Près de 80 % des sondés disent avoir déjà été victimes de discriminations, insultes et inégalités de traitement, un phénomène qui ne régresse pas entre la première et la deuxième génération d’Afro-descendants. Perspectives plus positives : les plus jeunes ont un sentiment d’inclusion plus fort que leurs aînés et se montrent davantage favorables à des marqueurs des politiques progressistes adoptées en Belgique, égalité femme-homme, euthanasie, divorce, avortement, homosexualité. Les auteurs de l’étude n’en recommandent pas moins d’inscrire comme priorités de l’agenda politique l’étude de l’histoire coloniale à l’école et le combat contre les discriminations dans l’enseignement.

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