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L’équilibre tête et corps

Les arts martiaux internes permettent d’écouter son corps et d’être en harmonie avec lui, d’éviter les chutes ou de progresser dans d’autres sports.

Le tai-chi est un art martial interne, à la différence du karaté ou du judo. Il est issu du taoïsme et a fait son apparition il y a des siècles en Chine, sous la dynastie Ming. Il combine des techniques ancestrales qui stimulent la souplesse, la respiration, la méditation. Le tai-chi inculque également à ses adhérents des techniques de défense et d’attaque mais son principal intérêt réside dans la libération de l’énergie intérieure, le chi. Cet art martial est basé sur une succession de mouvements fluides et est dès lors adapté à tous les âges, à tous les niveaux, de même que le qi gong et sa version japonaise, le kikô.

À une époque dominée par le stress, le travail prolongé sur ordinateur et la position assise, le tai-chi peut être une source de détente et de redécouverte de soi. Il met l’accent sur le moment présent. Avec la régularité de ses mouvements, il apaise, améliore la souplesse ainsi que le contrôle des mouvements et l’équilibre, et élimine les tensions. Ses adeptes apprennent à contrôler leur respiration à partir du ventre ; corps et tête agissent en harmonie: une séance de tai-chi est une respiration dans une vie agitée.  » On s’occupe de son corps, on l’écoute ou on le redécouvre pendant la séance. Ses bénéfices sont multiples. Par exemple, sa pratique diminue de moitié le risque de chutes chez les seniors. Cet art est ouvert à tous, à partir de six ans « , explique Pierre Billiet, professeur de tai-chi.  » Il est très complet. La multiplicité des exercices a des effets sur le renforcement physique et certains mouvements plus rapides travaillent l’aspect cardiovasculaire, même si le tai-chi travaille moins spécifiquement la force et la condition que d’autres sports. Sa pratique est suffisante pour conserver une bonne santé et un bon mental. Un sportif de haut niveau peut également en tirer profit dans sa discipline.  »

Un cours de bonne sante

 » Les mouvements sont simples. On peut répéter chez soi ce qu’on apprend au cours. Je recommande 1 à 2 séances par semaine au club et 1 ou 2 séances par jour chez soi. Leur durée dépend du niveau. Un débutant peut se contenter d’une dizaine de minutes, un pro s’exercera deux heures.  » Le bénéfice qu’on en retire est rapide:  » Chaque cours est un cours de bonne santé. La première séance apporte déjà quelque chose car on y travaille des aspects différents.  »

L’exécution des mouvements peut paraître lente mais une fois les techniques de base maîtrisées, on peut atteindre une vitesse phénoménale. Car le tai-chi est un art martial:  » Il est utile à tous les niveaux. Une dame obèse d’une soixantaine d’années, importunée par un convive imbibé, l’a fait valser contre le mur d’une main alors qu’elle pratiquait le tai-chi depuis trois ou quatre ans, à son rythme.  »

Pierre Billiet cite un autre exemple des bienfaits du tai-chi:  » Je suis loin d’avoir un gabarit impressionnant et quand j’ai proposé à un élève de le précéder dans l’escalier, au cas où il chuterait, il m’a ri au nez. Je l’ai mis au défi de me pousser et je l’ai retenu d’une main.  »

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