Le vieillissement frappe plus durement que le corona

Avec 181 000 demandeurs d’emploi inscrits, le marché du travail flamand atteint le plus bas taux de chômage de ces dix dernières années. Simultanément, le VDAB (NDLR: le Forem flamand) enregistre un nombre record d’offres d’emploi non satisfaites: 71 000.

Résultat? Un manque toujours plus criant de candidats aptes à remplir ces postes vacants. Et la mise sur la touche (temporaire) de milliers de travailleurs en raison du variant Omicron accroît encore la pénurie. Le décalage entre la demande et l’offre sur le marché du travail flamand dépasse le phénomène conjoncturel. Le fossé entre les compétences des demandeurs d’emploi et les exigences des offres des employeurs est grand et structurel.

L’évolution démographique est une troisième et cruciale explication aux actuelles tensions sur le marché flamand du travail, à savoir le vieillissement de la population en âge de travailler. Les baby-boomers des années 1950 et du début des années 1960 sont en train de partir à la retraite, ce qui place les entreprises face à l’énorme défi de les remplacer. […]

Ce constat fait craindre au Voka (NDLR: l’organisation patronale flamande) que l’actuelle pénurie de candidats à l’emploi ne soit que le début d’un déficit de travailleurs beaucoup plus profond et encore plus structurel en Flandre. Et que, pour pouvoir maintenir les plans de croissance des entreprises, des efforts nettement plus intenses d’activation seront nécessaires, tout comme une politique migratoire ciblée et un nombre plus important de navetteurs venant de Bruxelles et de Wallonie.

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