Le Rafale sinon rien

N’en déplaise à certains, nos F-16 actuels ne sont pas supérieurs au Rafale. Loin s’en faut ! Mais là n’est pas la question. Comme vous le dites très bien ( Le Vif/L’Express du 8 février), le problème est purement communautaire. Si nous remplaçons nos F-16, quel que soit l’appareil choisi, ces avions iront à la Flandre. Ils seront basés à Kleine-Brogel et mis en oeuvre par du personnel flamand. Car telle est la volonté de la N-VA et de l’état-major de la Force aérienne. La base de Florennes sera fermée avec, à la clé, un bon millier de chômeurs en plus pour la Wallonie… Est-ce cela que nous voulons ?

S’est-on seulement posé la question de l’utilité de ce remplacement ? Quelle différence ferait une trentaine d’avions belges en cas, par exemple, de conflit avec la Russie ? Une goutte d’eau dans la mer… Si j’étais Premier ministre, j’envisagerais sérieusement deux options : si je suis vraiment obligé, je choisis l’appareil qui m’offre le meilleur retour sur investissement, c’est-à-dire le Rafale… Tout bénéfice pour notre industrie et pour l’emploi ; sinon, je consacre avantageusement les milliards d’euros ainsi épargnés à résoudre les problèmes économiques et sociaux que connaît actuellement mon pays. Je fais l’impasse sur ce remplacement, quitte à effectuer une seconde mise à jour de mes F-16 afin de leur donner vingt années de vie supplémentaire et à rejoindre le consortium franco-allemand dans l’étude du futur avion de chasse européen… Il reste au Premier ministre à prendre ses responsabilités…

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire