Le gouvernement flamand ne va pas bien
On ricane en ce moment, même dans les milieux flamingants, lorsque le nom de Jan Jambon (NDLR: ministre-président flamand N-VA) est lâché. « Il n’y arrive pas », entend-on, en référence aux propos jadis tenus par l’ancien dignitaire du Palais, Herman Liebaers, à l’égard du prince Philippe.
Même Bart De Wever concède que Jambon a un problème. « Je dis toujours: Jan scie de grosses planches mais le travail de finition, ce n’est pas son truc, lâchait le président de la N-VA lors d’une interview de fin d’année au Tijd. Il se soucie peu de la manière dont il est compris et c’est difficile lors d’ une crise où la communication est importante. »
Le gouvernement flamand ne va pas bien, insinue-t-on en son sein. La faute à la nonchalance de Jambon. Comment expliquer autrement son absence lorsque la dispute au sein de la majorité à propos de la construction de logements sociaux a viré en crisette au parlement flamand? Ironie de l’histoire, la N-VA avait jugé plus opportun que Jan Jambon se tienne à l’écart du parlement pour éviter que l’incident ne tourne à la crise gouvernementale. […]
Que ce gouvernement flamand ne tourne pas rond est un grand mystère car tous les acteurs clés veulent qu’il fonctionne correctement. Ce n’est qu’à cette condition qu’ils pourront en récolter les fruits sur le plan électoral, ce qui se traduit dans une loyauté qui se tend comme un élastique mais ne rompt pas encore. Là réside le dernier espoir de Jambon de donner un second – ou, entre-temps, un troisième? – souffle. On parie sur un grand accord à Pâques, qui lierait tous les dossiers pourris. Ce sera la dernière chance pour Jambon de prouver qu’il peut y arriver.
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