Le film qui va changer le monde ?

C’est un phénomène dans les salles : plus de 100 000 entrées en Belgique, avant le César du meilleur documentaire. C’est, surtout, un appel enthousiaste à sauver la planète. Le manifeste de Cyril Dion et Mélanie Laurent cartonne en invitant chacun à s’engager concrètement. La nouvelle utopie citoyenne ?

Tout le monde se lève pour Demain. Auréolé du César du meilleur documentaire, le film coréalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent est devenu un phénomène de société, qui explose toutes les prévisions au box-office : plus de 100 000 entrées en Belgique et 760 000 en France. Ce feel good movie, construit autour d’initiatives concrètes pour sauver la planète, est un manifeste, en phase avec une révolution citoyenne naissante.

Le message véhiculé se veut positif : oui, chacun peut agir à son petit niveau pour éviter que le monde ne coure à sa perte. Au niveau local, en se détournant d’un monde politique incapable de prendre la juste mesure de la menace du réchauffement climatique. Pour tout dire, c’est un coup de poing à la morosité ambiante et une réplique à cette pensée réac qui entend dominer le monde. Il s’agit de  » se bouger « , en plus de contester. Dans tous les domaines : c’est le lien entre ces initiatives individuelles qui changera le monde.

 » Une déclaration politique  »

 » Ce documentaire est une déclaration politique « , acquiesce Pierre Heldenbergh, animateur aux Grignoux. Cette asbl liégeoise, très engagée et fonctionnant sur le mode d’une coopérative, a pris en charge la distribution en Wallonie du documentaire, sorti en décembre dernier et diffusé en avant-première lors de la Conférence sur le climat à Paris. En moins de trois mois, elle a permis à Demain de trouver son public en marge des circuits officiels.  » Pour distribuer un documentaire, nous avons l’habitude de nous appuyer sur des réseaux d’associations proches de la thématique abordée, explique Pierre Heldenbergh. Demain brasse large, de l’alimentation à l’éducation en passant par l’énergie et la démocratie. Quatre-vingt associations l’ont relayé. Généralement, nous sommes contents si l’on rentre dans nos frais. Cette fois, vu le succès, les multiplex nous demandent de le diffuser.  » Ce jackpot commercial donne des ailes à ceux qui s’engagent depuis des années.

Pour écrire son documentaire, Cyril Dion est parti d’un rapport on ne peut plus alarmiste publié dans la revue scientifique Nature, en 2012 : il nous reste vingt ans pour éviter un processus irréversible menant à la disparition de notre espèce. Mais tirer la sonnette d’alarme n’est pas suffisant.  » Cela fait trente ans que l’on parle d’écologique, que l’on ne cesse de répéter que la planète se meurt, souligne le coréalisateur. Mais toutes les campagnes de sensibilisation ou les manifestations n’ont pas permis d’enrayer le phénomène. Au contraire, c’est pire…  »

Ce trentenaire sait de quoi il parle : en 2007, il a fondé le mouvement Colibris en compagnie de Pierre Rabhi, adepte de la décroissance, pour sensibiliser le public à cette urgence. En vain. Se démenant sur tous les fronts, il crée une collection consacrée au développement durable au sein de la maison d’édition Actes Sud, entame un roman, songe au film et… explose en plein vol : burnout. C’est à l’issue d’un repos complet de quelques mois qu’il contacte l’actrice et réalisatrice Mélanie Laurent pour imaginer  » un vrai film de cinéma « . Enceinte, celle-ci se demande précisément quel monde elle laissera à son enfant. En 2050, il y aura 9 milliards d’individus sur cette planète, des questions fondamentales se poseront pour l’eau et l’alimentation, des réfugiés climatiques arpenteront la terre…

 » Une vérité qui dérange, le film consacré au combat d’Al Gore, notamment, avait déjà posé ce constat dramatique en 2006, prolonge Cyril Dion. Nous, nous voulions montrer les démarches positives qui sont à l’oeuvre. Nous sommes partis aux quatre coins de la planète à la recherche de ceux qui oeuvrent concrètement pour un monde meilleur.  » Musiques entraînantes, portraits positifs, voyages teintés d’humour : la mayonnaise a pris et séduit le grand public en mettant des visages sur l’espoir.  » Les gens ne veulent plus qu’on leur dise que les choses vont mal. Tout va déjà trop mal…  » Dans des salles combles, les spectateurs applaudissent. Remotivés.

 » Arrêter de donner des leçons !  »

Jean-François Mitsch est administrateur délégué d’Enercoop.be, une coopérative qui se fraie une place dans le marché énergétique belge avec ses éoliennes citoyennes. Objectif ? Permettre aux citoyens de se réapproprier leur source d’approvisionnement. Cet écologiste pragmatique fait partie de ceux qui ont distribué le documentaire, débats à la clé.  » Ce film n’apprendra peut-être rien à ceux qui croient depuis toujours en la simplicité volontaire ou en la transition écologique, signale-t-il. Mais il confirme des choses sur lesquelles nous travaillons, renforce l’enthousiasme et, surtout, relie les thématiques. Cela développe une vision globale, allant de l’énergie au processus démocratique visant à la produire. C’est cela qui fonctionnera ! Et il met en scène des gens comme vous et moi. Ce message a une force phénoménale !  »

Ce film grand public, poursuit Jean-François Mitsch, doit être l’occasion de briser l’image des  » donneurs de leçons qui veulent sauver la planète  » – dans une séquence, un intervenant s’amuse en confiant qu’on le traite régulièrement de  » khmer vert  » – pour toucher un nouveau public.  » Demain montre que cette action de transformation peut être sympathique, sans prise de tête, sourit-il. Le point commun des gens qui témoignent dans le documentaire, c’est une grande modestie.  » Cela signifie aussi que les acteurs de la transition écologique doivent sortir des dogmes, accepter par exemple de parler à Electrabel pour changer le marché. Le film donne aussi un nouvel élan à des idées concrètes telles que les monnaies complémentaires, qui encouragent les citoyens à consommer local.  » En atteignant une masse critique de citoyens, on pourra changer de modèle économique « , estime Jean-François Mitsch.

La vertu de Demain serait aussi celle de susciter des vocations…

 » Les nombreuses initiatives de transition belges n’ont pas attendu le film pour expérimenter, innover, créer du lien, indique François-Olivier Devaux, responsable de reseautransition.be (lire page 56). Avec des bases solides, elles sont maintenant prêtes à accueillir le nouveau public touché par le film. Demain offre une opportunité pour tout un tas de citoyens de quitter une posture de peur de l’avenir pour s’engager dans un changement positif, et ce directement là où ils vivent. C’est passionnant !  »

Le mouvement mondial des initiatives de transition a été lancé en 2006 à Totnes, au sud-ouest de l’Angleterre, par Rob Hopkins. On en recense désormais plus de 2 000 dans cinquante pays. Lancée en Belgique en 2009, la Transition concerne une centaine d’initiatives, dont une cinquantaine en Wallonie et à Bruxelles – une dizaine d’idées sont déjà nées du succès de Demain ! Cela concerne des villes comme Liège, Amay ou Ath, mais aussi des communes comme Etterbeek ou Ixelles, voire des initiatives microlocales comme cet habitat groupé à Laeken qui souhaitait s’engager dans une nouvelle dynamique.  » Nous cherchons encore le bon périmètre, précise François-Olivier Devaux. Idéalement, c’est un espace où les gens se croisent dans la vie de tous les jours.  » Ce modèle décentralisé s’inspire des  » réseaux de neurones « , traduits en flux informatiques par Google. Il s’oppose à la centralisation politique d’antan ou au modèle Microsoft.

 » Le point de départ, ce sont des citoyens qui veulent transformer le monde dans lequel ils vivent, note le responsable de reseautransition.be. Dans un premier temps, nous organisons un forum convivial afin qu’ils se projettent dans le monde de leurs rêves, en 2030. Ensuite, nous remontons dans le temps afin de créer le chemin pour y arriver. La plupart des projets concernent l’alimentation et ce lien à la terre que l’on n’a pas assez cultivé ces dernières années. Cela passe par des potagers collectifs, des paniers bio. Ensuite, il y a les projets qui concernent la construction d’une économie résiliante, ayant la capacité de résister aux chocs externes, des marchés gratuits aux projets de monnaies complémentaires à Grez-Doiceau ou Rochefort.  » Cette volonté de transition est née autant de la menace du réchauffement climatique que de la crise économique et financière de 2008. Elle s’inspire de Gandhi qui prônait de se changer soi-même avant tout pour changer le monde.

N’est-ce pas aussi un pied de nez au monde politique, une façon de dire qu’il n’a pas répondu aux attentes citoyennes ?  » Nous sommes complémentaires au politique, nuance François-Olivier Devaux. Nous étions très présents pour soutenir les dirigeants du monde à la COP 21, en décembre, à Paris. Tous les échelons sont nécessaires.  »

 » Le deuil de tout débouché politique  »

Il n’empêche… Si Demain remet au goût du jour le slogan altermondialiste  » Un autre monde est possible « , il le fait en se détournant des décideurs traditionnels. C’est le sentiment d’Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD – 11.11.11, qui a été de tous les combats pour un monde plus juste, depuis le premier Forum social mondial en 2001. Il se félicite du  » souffle d’optimisme  » véhiculé par le film, mais en analyse le terreau avec davantage de recul… et d’esprit critique.  » Ce documentaire s’inscrit dans la continuité de ce mouvement, dit-il. Le premier Forum à Porto Alegre développait une approche globale en contrepoids de la pensée unique néolibérale. A l’époque, le mode d’action consistait à développer une pensée alternative, à réclamer une régulation mondiale ou à manifester en marge des sommets du G8 ou de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).  » Les protagonistes de ce mouvement ont même mené un débat sur l’opportunité de se transformer en acteur politique, voire en parti. C’est aussi ce qui est arrivé au mouvement des Indignés : né en 2011 à Madrid pour protester les conséquences de la crise des dettes européennes, il a engendré le parti Podemos, en Espagne. Qui s’enferme aujourd’hui dans ses contradictions et refuse d’entrer au gouvernement avec les socialistes.

 » La société civile a clairement évolué vers un mouvement davantage localiste, poursuit Arnaud Zacharie. Plutôt que de vouloir changer les choses au niveau global, une nouvelle génération d’acteurs veut d’abord le faire dans son environnement proche. En faisant le deuil de tout débouché politique. Le problème, c’est que ces deux mouvements ne se parlent pas ou ne se comprennent pas. Il y a, d’un côté, ceux qui réclament un nouveau Bretton Woods (NDLR : l’accord qui a jeté les fondements de notre système économique et financier en 1944) ou un Forum international de l’écologie, de l’autre ceux qui préfèrent agir à leur niveau. Ce sont des approches tout à fait différentes. Ce que j’aime bien dans ce film, précisément, c’est qu’il n’oppose pas l’un et l’autre.  » Comme s’il s’agissait de relier toutes les actions citoyennes pour adresser un message au monde politique : d’autres voies sont possibles, elles sont déjà à l’oeuvre, à vous de les soutenir et de leur donner une caisse de résonance.

Pour l’heure, les acteurs du mouvement incarné par Demain jouent plutôt au chat et à la souris avec les institutions.  » Ce n’est pas une défiance implicite, elle est très explicite, estime Arnaud Zacharie. Le déficit démocratique du système actuel est ressenti y compris auprès de ces citoyens très actifs, qui participent d’une autre manière. Cela rejoint le constat posé par l’écrivain David Van Reybrouck. Dans son petit livre Contre les élections, il souligne l’importance de compléter notre démocratie, qui s’essouffle, par d’autres mécanismes participatifs.  »

A court terme, le secrétaire général de CNCD – 11.11.11 n’est toutefois  » pas du tout optimiste  » pour l’avenir de nos démocraties. L’envol des expressions populistes et des replis sur soi partout en Europe laisse augurer de sombres lendemains, dit-il, de même que cette persistance à vouloir  » soigner le mal par le mal  » – traduisez : on aggrave les maux du capitalisme par une austérité débridée.  » Mais les moments sombres sont aussi ceux qui accouchent de nouvelles idées, plaide-t-il. Le New Deal (NDLR : un programme mis en oeuvre aux Etats-Unis pour redresser l’économie après le krach de 1929) est sorti en 1937, alors que le continent sombrait dans le totalitarisme.  » Tout n’est pas perdu…

 » Une redéfinition de la démocratie  »

Demain expose de nouvelles dynamiques avec rythme et humour, à la façon d’un feel good movie. Il propose une succession d’expériences locales enthousiasmantes et réalisables. Ce faisant, il tacle aussi plus souvent qu’à son tour les multinationales accusées de détruire notre écosystème. Dans la deuxième partie du film, ses coréalisateurs prolongent le raisonnement vers une remise en cause de la politique traditionnelle.

 » Demain relie ces solutions concrètes à une redéfinition de la démocratie « , constatait Olivier De Schutter, professeur à l’UCL et ancien rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation, dans un récent débat sur la RTBF. Une redéfinition nécessaire car les institutions classiques sont tout à fait dépassées par cette lame de fond. Le politologue Sébastien Brunet, de l’université de Liège, parle d’une  » atomisation du politique « .  » Les citoyens se méfient depuis un certain nombre d’années des structures politiques classiques et se tournent vers l’associatif, relève-t-il. On peut se demander quelle est la capacité de nos systèmes à intégrer les changements en cours…  »

Min Reuchamps, professeur de sciences politiques à l’UCL, travaille depuis de longues années sur les expériences de renouveau démocratique. Il a accompagné le G1000, ce laboratoire démocratique imaginé par David Van Reybrouck, encore lui, au cours de la plus longue crise politique vécue par notre pays, en septembre 2012. Demain s’y réfère explicitement et donne la parole à l’écrivain, auteur du best-seller Congo.  » Ce film reflète une lame de fond parce qu’il aborde les volontés de changement dans différents domaines, de l’alimentation à la démocratie, insiste Min Reuchamps. C’est effectivement le prolongement du mouvement altermondialiste, qui voulait rêver le monde autrement, après la victoire libérale de la chute du mur de Berlin en 1989. Mais ce n’est pas nécessairement une vieille gauche qui se recycle. Il fédère aussi pas mal de démocrates libéraux convaincus, issus d’une droite plus traditionnelle.  »

Demain, dit-il, fait songer au livre de Stéphane Hessel, Indignez-vous !, qui invitait les citoyens à trouver d’autres voies dans la société actuelle. Cet essai météorite, rédigé par un homme de 90 ans passés, avait lui aussi surpris tout le monde en 2010 en devenant un phénomène d’édition : 4 millions d’exemplaires vendus en un an, et une traduction en 34 langues. Un révélateur de l’échec des politiques classiques, déjà.

Est-ce le reflet d’un nouveau courant de pensée ?  » Nous sommes ici davantage dans ce que les sociologues français qualifient de démocratie « sauvage », qui remet les choses plus fondamentalement en question et pense différemment des institutions actuelles, explique le politologue. C’était le mouvement des Indignés, qui en appelait à davantage de démocratie directe. C’est aussi, chez nous, la logique du mouvement citoyen Tout autre chose, qui prépare sa deuxième grande parade.  » Le mouvement lancé par des citoyens, dont l’acteur David Murgia, affirme réunir 13 556 personnes. Il se bat pour  » une démocratie où nous comptons tous, une économie alternative et un monde en transition attentif au climat « . Le 20 mars, Tout autre chose organise sa deuxième  » Grande Parade  » à Bruxelles.

 » Cette démocratie participative s’oppose à la démocratie délibérative parce que, lorsqu’on participe, on n’a pas nécessairement envie d’écouter le point de vue de l’autre, souligne Min Reuchamps. Il est difficile de se mettre autour d’une table pour discuter lorsqu’on est à ce point convaincu que ce que l’on fait, c’est la meilleure façon d’agir…  » En d’autres termes, il y a toujours le risque de vouloir laver plus blanc que blanc…

C’est dit : cette nouvelle génération, qui travaille au niveau local, désinvestit le champ démocratique classique.  » Dans les enquêtes auprès des jeunes, lorsqu’on leur demande si la politique traditionnelle les intéresse, un quart répond positivement, c’est très peu, estime Min Reuchamps. Par contre, l’intérêt pour le politique au sens large et le désir de changer la société ne cessent de croître. Il y a un rejet de la logique partisane et des élections, qui ne peuvent plus changer les choses, au profit d’autres types d’engagements.  » C’est là que se niche l’enthousiasme de Demain, dont peinent à s’emparer les politiques. Là qu’il y a de l’espace pour réinventer autre chose, en veillant à ne pas sombrer dans les dérives des utopies passées.

David Van Reybrouck revient dans le film sur son idée de tirage au sort citoyen, qui pourrait être le mode d’élection du Sénat en Belgique, par exemple.  » Je ne suis pas sûr que ce soit la panacée, conclut le politologue de l’UCL. Mais ce qui est sûr, c’est que cela permettrait de penser autrement. Les révolutionnaires français et américains, lorsqu’ils ont posé les jalons de nos démocraties actuelles, savaient pertinemment que les élections étaient un mode de représentation très aristocratique de sélection. Les Athéniens, pères de la démocratie, auraient hurlé. Les citoyens relayés par Demain ont, eux, surtout envie de changer leur quotidien.  »

Ce faisant, ils souhaitent empêcher la fin du monde…

 » Il est temps d’agir  »

Avec la crise du politique, c’est désormais la politique du  » fait accompli « . Les citoyens posent leurs gestes sur le terrain, au jour le jour, quitte à contourner les règles ou à en imposer d’autres.  » L’Etat doit se faire plus modeste, estime ainsi Olivier De Schutter. Le rôle du politique devrait être de faciliter la prise d’initiatives à l’échelle locale et de se mettre à leur service.  » Demain ouvre ces nouveaux horizons, plus proches de la terre, plus humains. C’est un retour aux sources, un appel à la simplicité face au drame annoncé.  » Il faut arrêter de parler ou de contester, il est temps d’agir, martèle Cyril Dion. Toutes ces personnes qui interviennent dans le film ont un jour arrêté de demandé l’autorisation, elles s’y sont mis, tout simplement.  »

Un message sans appel, au vu de ce succès hors norme ? Invité sur le plateau du talk-show On n’est pas couché, en décembre dernier, le coréalisateur avait même convaincu le présentateur Laurent Ruquier de passer à l’action : pourtant loin de toute pensée écologique, celui-ci s’était dit prêt à créer son potager bio et à éteindre ses appareils électroniques en veille, effrayé d’apprendre dans le film que ceux-ci nécessitent, en France, l’énergie de deux centrales nucléaires chaque année. A la journaliste Léa Salamé, qui avait exprimé davantage de réserves sur l’utilité du documentaire, Cyril Dion avait exposé posément les chiffres des économies possibles et des gaspillages évitables, avant de souffler :  » Le désir, l’imaginaire et la fiction peuvent changer le monde.  »

Il y a quelque chose d’un messie chez cet homme-là… Symbolise-t-il cette prise de conscience nouvelle selon laquelle le pouvoir nous appartient ?

Par Olivier Mouton

 » Les gens ne veulent plus qu’on leur dise que les choses vont mal. Tout va déjà trop mal…  »

 » Nous sommes ici dans la « démocratie sauvage » qui remet fondamentalement les choses en question  »

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