La sélection du Vif/L’Express

Ettore Rizza
Ettore Rizza Journaliste au Vif/L'Express

Pas facile de s’y retrouver dans la jungle des cours universitaires en ligne. Le Vif/L’Express en a choisi quelques-uns, privilégiant les outils gratuits et le contenu francophone.

Coursera

Lancée en avril 2012 par deux professeurs de l’université de Stanford (Californie), la plate-forme compte plus de 4,5 millions de courserians, issus de quelque 200 pays,et réunit aujourd’hui 85 partenaires, essentiellement des universités renommées (Princeton, Columbia, Stanford…). Coursera propose une palette de 435 enseignements dispensés en sept langues, dont 400 en anglais. Mais avec 11 cours, le français détient la médaille de bronze à une unité près de l’espagnol. Littéraires s’abstenir : les prochains en langue de Voltaire seront donnés par les écoles polytechniques de Paris et de Lausanne. Au menu,  » physique générale mécanique  » (à partir du 13 septembre, 12 semaines),  » initiation à la programmation en Java ou C++  » (23 septembre, 7 semaines) ou encore  » aléatoire : une introduction aux probabilités » (21 octobre). Seule exception :  » Calvin : histoire et réception d’une réforme « , donné à partir du 14 octobre par l’Université de Genève. La plupart des cours sont divisés en modules, composés chacun de courtes vidéos (10 ou 20 minutes), suivies d’un quiz destiné à vérifier les connaissances et ponctué d’exercices. Un examen final clôt souvent le tout. Les interactions avec les professeurs et les autres étudiants sont possibles. Précision : si les cours sont gratuits, les attestations de réussite sont payantes.

www.coursera.org

edX

Similaire à Coursera, mais sans but lucratif, ce consortium américain lancé peu après est né d’un partenariat entre les célèbres Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’université d’Harvard. Vingt-six autres établissements universitaires du monde entier les ont rejoints. Peu de francophones, hélas, hormis l’Ecole polytechnique de Lausanne, qui dispense tout de même ses cours en anglais. Ce n’est que partie remise. Dès février prochain, l’Université catholique de Louvain (UCL) y proposera ses quatre premières formations, dont deux en français :  » Comprendre les crises agraire, alimentaire et développementale  » et  » Science politique : concepts fondamentaux et leur application « , tous deux donnés par l’Espo (faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication).

www.edx.org

Udacity

Aucun cours en français sur cet autre MOOC de la Silicon Valley californienne, mais tout de même un intéressant panel de 28 formations universitaires centrées sur les sciences, l’informatique, les mathématiques, le design et la gestion.

www.udacity.com

ITYPA

Derrière ce terme à consonance inca se cache le premier MOOC entièrement français, dont le nom complet résume à la fois la philosophie et le contenu :  » Internet : tout y est pour apprendre « . A la différence des précédents, la priorité ici n’est pas d’assimiler une matière, mais d’apprendre à apprendre au travers d’échanges avec les enseignants et les autres participants. L’exemple même du MOOC  » connectiviste  » donc. Après une première édition d’octobre à décembre 2012, la  » saison 2  » débutera le 10 octobre pour 12 semaines.

itypa.mooc.fr

EDUlib

Initiative de la Haute école de commerce de Montréal, EdUlib propose trois formations en gestion :  » Introduction au marketing « ,  » Comprendre les états financiers  » et  » Problèmes et politiques économiques : les outils essentiels d’analyse « . Mais aucun d’entre eux n’est pour l’heure disponible, et le site n’indique pas s’ils seront rouverts.

edulib. hec.ca

Gestion de projet

Tout est dans le titre. Ce MOOC de l’Ecole centrale de Lille, donné par le docteur en gestion Rémy Bachelet, ne propose qu’une seule formation. Il délivre un certificat en cas de réussite. La première édition a permis d’en décerner 1 761 (66 % de réussite). Même s’il ne s’agit pas d’un diplôme, une ligne de plus sur un CV n’est jamais négligeable. Prochaine session de cinq semaines à partir du 16 septembre. Trois options sont proposées : certificat de base (2 h de travail par semaine), certificat avancé (2 à 6 heures de plus) et certificat par équipe, plutôt orienté sur un projet précis.

gestiondeprojet.pm

Cavej

Ce centre d’enseignement juridique à distance, créé par six universités françaises, ne propose qu’un MOOC :  » Droit des sociétés français « . Pointu, mais potentiellement utile même pour des juristes belges. Démarrage le 18 septembre pour une durée de six semaines.

www.e-cavej.org

Pas vraiment MOOC, mais… Udemy

Ce site né en 2010 se présente comme le plus vaste hébergeur mondial de cours en ligne. Neuf langues sont présentes, dont le français. L’essentiel des vidéos, souvent payantes, est évidemment en anglais. On peut toutefois trouver son bonheur parmi les gratuites. Et si l’on se sent une vocation d’instructeur, la plate-forme permet de créer son propre cours payant.

www.udemy.com

Khan Academy

Sur le même principe qu’Udemy, l’académie Khan (du nom de son fondateur Salman Khan, un Américain de 36 ans) a l’avantage d’être totalement gratuite et d’offrir quelques exercices automatisés. Pour ses six millions d’utilisateurs, une vidéothèque riche de plus 4 600 titres aborde les thématiques les plus variées : sciences, mathématiques, histoire, finance… Et en français ? Cela vient tout doucement. Selon le journal Le Monde, qui cite l’historien Patrick Weil de Bibliothèque sans frontières, la banque d’exercices et d’évaluations en mathématiques sera totalement traduite et mise en ligne pour janvier 2014.

www.khanacademy.org

Canvas Network

Près d’une cinquantaine de cours en vidéo sur les sujets les plus divers, dont une bonne partie gratuits et plusieurs issus d’universités reconnues. Certains sont de type MOOC : organisés durant une période définie, ils autorisent des évaluations et des échanges entre étudiants et enseignants. Dommage qu’encore aucun ne soit en français.

www.canvas.net

iTunes U

Une application gratuite iOS (iPhone, iPad…) qui donne accès aux catalogues en ligne de quelque 2 500 établissements dans 30 pays, parmi lesquels les universités américaines les plus prestigieuses. Résultat : la barre du milliard de téléchargements a été franchie en février, selon Apple. Si l’anglais domine largement, le nombre et la qualité des ressources en français valent le coup d’oeil. Précisons qu’il ne s’agit pas de cours à proprement parler, mais de fichiers vidéo ou audio sans possibilité d’interaction.

Ettore Rizza

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire