Emmené par l'énergique An Pierlé, Sylvia, de Fabrice Murgia, rendait hommage à la poétesse Sylvia Plath. © hubert Amiel

La scène et les femmes

Le 26 avril, le conseil d’administration du théâtre Les Tanneurs à Bruxelles annonçait la nomination d’Alexandre Caputo à sa direction, en remplacement de David Strosberg, écarté pour accusations de harcèlement, le raz-de-marée #MeToo ayant porté ses vagues jusqu’à nos scènes. Pour beaucoup de femmes, cette nomination était la goutte d’eau faisant déborder le vase, alors qu’une femme directrice était espérée, en guise de geste si pas réparateur du moins apaisant. Le 4 juin, le collectif F(s) manifestait son indignation sur le grand escalier du Théâtre national, en brandissant des statistiques criantes sur les inégalités entre sexes dans le secteur culturel. Dans le milieu politique, certains s’y sont déjà montrés sensibles. Comme en réaction, plusieurs femmes exceptionnelles auront vu leur destin porté à la scène. Comme la poétesse américaine Sylvia Plath, suicidée à 30 ans, symbole pour les féministes de l’apparente inconciliabilité entre les rôles d’épouse et de mère et la création artistique, chantée par An Pierlé et incarnée par neuf comédiennes dans l’opéra pop de Fabrice Murgia Sylvia. Ou comme la femme de lettres française Marguerite Duras, renaissant d’éclatante façon dans le collage scénique orchestré à Liège par Isabelle Gyselinx. De fameuses figures de proue.

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