La saison de la raclette s’éternise. © Getty Images/Foodcollection

La raclette

Le Vif

Il y en a toujours un, une dans une bande d’amis qui déclare la saison ouverte. En général, vers le mois d’octobre, sur un réseau social, le camarade poste l’invitation à venir déguster le fromage fondu ou tout ce qui peut faire des fils. Le coup d’envoi est même devenu un événement qu’il faut afficher. Consultez Instagram ou TikTok. Vous verrez, c’est une cascade de vidéos: on célèbre le lancement des hostilités, on organise des défis (une raclette en classe, au bureau, dans le métro)… Depuis deux ans, les ventes d’appareils à raclette, comme celles des fromages au lait cru, explosent. La raclette, désormais, supplante la fondue et la saison s’éternise. D’aucuns voient dans cet engouement pour les agapes fromagères le plaisir rassurant de transformer quelque chose de dur (un frometon, une période) en un machin mou. C’est aussi le fruit d’opérations de marketing digital, notamment pour faire sortir la raclette de la saison du ski et pour toucher aussi les jeunes. La raclette correspond fort bien à leur mode d’alimentation: les 18-25 ans privilégient un repas centré sur un plat central et immédiat (seules les pommes de terre doivent être cuites). L’apéro, pour eux, est aussi devenu un repas de base. Beaucoup de ces plats consistent à avoir à l’intérieur du fromage fondu et quelque chose d’autre à tremper à l’extérieur (de la pâte feuilletée, des saucisses Knacki…). D’ailleurs, depuis longtemps, on sait que ce ne sont pas les recettes saines qui marchent sur les réseaux.

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