La gloire de mon frère

Très populaire en Région wallonne, la famille Lutgen y occupe le devant de la scène politique et économique depuis près de quarante ans. Guy, Jean-Pierre et Benoît affichent des parcours sans faute. Mais le destin ne les a pas épargnés. Et entre les deux frères, les fêlures ont grandi. Voici pourquoi.

« Je propose « Jonglez »… Ça fait 143 points.  » Lulu relève la tête, ravi. En plaçant ce mot, Benoît Lutgen vient de terrasser son adversaire de scrabble. Il a le sourire, mais retenu. Chez les Lutgen, on sait combien les choses sont éphémères. Même les triomphes.

C’est que, depuis quarante ans, le clan occupe l’espace public, hormis Françoise, la soeur aînée, active dans le secteur du tourisme luxembourgeois. Après Guy, le patriarche, ancien ministre wallon, ses fils Jean-Pierre et Benoît sont entrés dans la lumière, le premier comme entrepreneur flamboyant, à la tête de l’entreprise de montres à succès Ice-Watch, le second, comme président du CDH. Mais les deux frères sont en guerre – tout le monde le sait – bien que personne ne comprenne au juste pourquoi. Leurs racines ont poussé dans la terre parfumée des sapins mais marquée par l’odeur âcre des trahisons. Une terre de silences, qui se dessine en noir et blanc et ignore les infinies nuances du gris. Ici, quand on aime, c’est pour toujours. Et inversement.

 » Chez nous, on exprime peu ses émotions, reconnaît Jean-Pierre. On cumule le caractère ardennais, la réserve propre à la religion catholique et les stigmates de la guerre. Ma grand-mère n’évoquait d’ailleurs jamais ouvertement le conflit de 1940. Elle disait juste « les événements ». Et nous, à 6 ou 7 ans, on ne comprenait pas bien de quoi elle parlait.  » De l’indicible. Il constitue le premier des sept chapitres enracinés dans la mémoire des Lutgen comme autant d’étapes sur la route qui les a menés à s’opposer aujourd’hui.

Noville, décembre 1944

A un jet de pierre de Bastogne, un chat, couché en boule, veille sur le petit enclos, fiché à deux pas de l’église de Noville. Quelques mètres carrés de terre et une plaque, gravée de huit noms. Ceux des huit hommes fusillés là par les Allemands, le 21 décembre 1944. Sans raison. Parmi eux, Auguste Lutgen, le père de Guy. C’est au départ de ce minuscule lopin que s’écrit l’histoire de cette famille. Guy a 8 ans lorsque son père meurt aux côtés de François et Félix Deprez, le père et l’oncle de Gérard Deprez, ancien président du PSC. Auguste laisse derrière lui une veuve et cinq enfants. Jamais Guy Lutgen n’évoque cet épisode douloureux de sa vie, qui le déterminera pourtant, lui, et ses enfants aussi. Aujourd’hui encore, tout ce qui rappelle l’Allemagne lui est insupportable.

Au sortir de la guerre, Guy vit dans des  » tunnels « , des logements en tôle ondulée. De rudes conditions de vie qui expliquent en partie la fibre sociale très forte qu’il affichera plus tard. Mais aussi sa détermination. La même que celle dont font preuve Jean-Pierre et Benoît dans leurs parcours respectifs. On n’est guère étonné d’apprendre que leur grand-mère paternelle roulait encore à mobylette à près de 80 ans. Les deux frères sont bien ses petits-fils et les fils de leur père, à qui ils vouent un respect sans bornes. Ils lui doivent aussi leur instinct très sûr et leur autorité. Certes, Jean-Pierre porte plus les caractéristiques physiques de la famille de sa mère, Gisèle Collet, tandis que Benoît ressemble davantage aux Lutgen.  » Il n’y a pas de génétique de la pensée, rétorque l’aîné des garçons. Je suis moi, c’est tout. Mais j’entends de temps en temps des remarques là-dessus. Je suis très fier de ressembler à ma mère, qui était une belle personne, dans tous les sens du terme.  »

Jean-Pierre passe pour plus radical et plus arrogant, dans sa jeunesse en tout cas ; son cadet est perçu comme plus sociable, plus rond. Mais tous deux sont des meneurs, des guerriers sûrement, des coqs sans doute. On ne naît pas pour rien fils de celui que l’on appelait le Kennedy bastognard. Ou, chez les scouts, Jaguar royal.

Bastogne, 1976

En 1976, Guy remporte le maïorat de Bastogne. Il a 40 ans et mène une équipe jeune, qui fourmille d’idées neuves.  » Il avait la gouaille d’un Jacques Chirac, se rappelle Benoît Coppée, administrateur délégué d’Investsud. Et une excellente mémoire.  » Doté d’une sacrée gueule, il séduit. D’où son surnom de Kennedy. Tandis que son ascension politique se confirme, la maison qu’il occupe à Bastogne avec son épouse Gisèle se peuple. Après Françoise et Jean-Pierre viennent Christine et Benoît. La politique est de toutes leurs discussions. Mais le ministre wallon de l’Agriculture et de l’Environnement, nommé dès 1988, est peu présent pour voir grandir sa petite troupe.  » Ces enfants ont poussé tout seuls « , atteste un proche de la famille.

Les deux premiers passent pour sages. Jean-Pierre, très proche de sa maman, est bon élève, bien que frondeur. Chez les scouts, on l’a totémisé  » Bécasse j’ai pas le temps « . La concurrence avec Benoît le pousse, toujours, à faire plus et mieux. Les deux plus jeunes sont plus turbulents.  » Ils ont fait les 400 coups, raconte un ami de l’époque. Leur mère le vivait beaucoup plus difficilement que leur père.  »

Benoît est, de fait, une vraie canaille.  » Le fou du roi « , comme l’appelle son père, qui rit de ses facéties. Sa maman, elle, ne rit pas : sa relation avec cet enfant est difficile. A partir de 7 ou 8 ans, le cadet vit d’ailleurs une grande partie du temps, à sa demande, chez ses grands-parents maternels, qui habitent à deux pas. Son grand-père, drôle, amateur de livres et d’un caractère bien trempé, est pour lui une référence. Grâce à lui, il se met à lire, de l’hebdomadaire Pourquoi Pas ? jusqu’à une gazette boursière : l’ado est curieux.

Le décès de son grand-père, alors que Benoît a 14 ans, fracture sa vie. A partir de là, lui qui avait toujours été brillant à l’école, part en vrille : il visite l’un après l’autre les établissements de la région sans guère y trouver de motif d’y réussir. Impertinent plutôt qu’agressif, il n’est pas un gamin facile et ne se laisse pas faire quand l’un ou l’autre sous-entend que son ministre de père le protège de tout.  » Tu as trop de chances dans l’existence, lui lance un professeur. Je te souhaite de rater dans la vie.  » Les retenues du vendredi fin d’après-midi, auxquelles il est abonné, laissent de marbre ce chahuteur intelligent.

Entre une maisonnée où les reproches maternels ne manquent pas et un système scolaire globalement peu convaincant, Benoît choisit de vivre sa vie ailleurs : il s’investit dans les mouvements de jeunesse et les projets culturels. Il a, déjà, le sens de l’organisation. Ce n’est guère du goût de ses parents.

Pendant ce temps, Jean-Pierre décroche son diplôme de sciences politiques.  » Guy Lutgen n’a jamais évoqué de filiation politique pour l’un de ses enfants, assure un proche de la famille. Il n’y avait ni préférence, ni stratégie, de ce point de vue. Mais vu le parcours du cadet, la façon dont il était considéré par les siens et les études de Jean-Pierre, beaucoup estimaient évident que ce soit l’aîné qui suive la trace de son père.  » La réussite politique de Benoît, totalement inattendue dans le cercle familial, voire même non désirée, explique-t-elle la fracture qui s’y est produite plus tard ? A Bastogne, beaucoup le pensent.

Namur, 1999

Les tensions entre les deux frères ne cessent de grandir, surtout à partir de la moitié des années 1990. A la table familiale, ils s’affrontent régulièrement. Jamais Guy ne s’emporte, trop attentif à se faire pardonner ses absences. C’est leur maman qui se fâche.  » Jean-Pierre s’intéressait davantage à la philosophie politique qu’à la politique de terrain, se souvient un proche. Sûr de lui, il donnait même des conseils à son père. Benoît était plus respectueux.  »

Sur le front strictement politique, Guy Lutgen affiche plutôt un parcours sans faute : il est habile en négociation et doté d’une force de persuasion peu commune. Dans son cabinet, cet homme de terroir s’entoure d’une équipe en béton. Ses fils, plus tard, feront pareil. Il veut pour l’épauler des techniciens, et non des politiques, car le politique, c’est lui. Et c’est lui qui tranche.  » J’avais des collègues dans les cabinets PS qui l’adoraient, se souvient Gonzague Delbar, ancien chef de cabinet-adjoint. Ses décisions étaient pleines de bon sens, et il s’y tenait. Chez les Lutgen, un oui est un oui.  »

Enthousiasmant, Guy n’en est pas moins autoritaire, susceptible et têtu. Chez les Lutgen, il règne une forme de sectarisme : les bons sont avec eux, tandis que les autres…  » Il n’y a que la trahison qui pouvait blesser Guy « , affirme René Collin. Elle le blessera.

Bastogne, 2000

La vie politique de Guy Lutgen se fracasse en 2000. Peu avant les élections communales, son bras droit et bourgmestre faisant fonction, Philippe Collard, lui propose de s’entendre sur la répartition du pouvoir au cours de la législature suivante : à Guy, 64 ans, les cinq premières années du mandat, à lui la dernière. Philippe Collard, qui épaule le ministre et bourgmestre empêché depuis 1982, lui doit toute sa carrière. En échange, il est de toutes les campagnes et d’une loyauté sans faille. Poussé dans le dos par Gisèle et Jean-Pierre, Guy refuse l’offre. Et, entre les membres du clan, dont les avis divergent, les fêlures grandissent.

Rembarré, Philippe Collard rompt avec le PSC et avec Guy Lutgen. Epaulé par les échevins qui le suivent, il crée la liste Avenir, qui remporte largement le maïorat.  » Les Bastognards ont estimé que Lutgen s’accrochait au pouvoir « , analyse le député socialiste André Perpète. Dans la foulée, Philippe Collard rejoint les rangs du MCC. Ce n’est pas Gérard Deprez qui le débauche. Quatorze ans plus tard, des Bastognards, dont Guy Lutgen, refusent néanmoins toujours de saluer  » le félon Collard  » quand ils le croisent.

Cassé, amer, l’ancien maïeur quitte alors la vie politique. Dans la presse, il reconnaît qu’il a sans doute fait un mandat de trop. Il se dit qu’il trouve parfois dans le whisky de quoi tenir le coup. Son retour, sans plus de mandat politique, dans la maison familiale, n’est pas simple. A partir de 2000, on ne le voit plus dans les rues de Bastogne. Rideau.

Bruxelles, 2001

En se retirant, Guy Lutgen fait place à d’autres. Dont ses fils, qu’il a pourtant tenté de décourager. Benoît fait ses premiers pas au sein du PSC. La campagne de sensibilisation au don d’organes qu’il a orchestrée, Bourgmestres en c(h)oeur, a été un vrai succès. Au siège de la rue des Deux Eglises, à Bruxelles, il s’investit totalement, au côté de la présidente Joëlle Milquet. Il développe, réseaute, réorganise. Alain Raviart, directeur de la communication, le conseille.  » En 1999, il avait déjà une présence et une forte personnalité, mais on ne pouvait pas deviner qu’il aurait l’aisance intellectuelle et relationnelle de leader qu’il a aujourd’hui, détaille René Collin, président provincial du CDH. Il a acquis très vite une armature politique.  »

Lorsque le PSC mue pour devenir le CDH, Benoît est à la manoeuvre, comme secrétaire général du parti.  » La période 2001-2004 était fabuleuse, détaille-t-il. Nous travaillions comme des forcenés mais sans penser que c’était du travail. Joëlle avait ouvert tout grand les fenêtres du parti et cet air frais faisait un bien fou.  »

Pas à tout le monde. La mue du PSC, déclare Jean-Pierre, le laisse amer. Il présente néanmoins sa candidature sur une liste CDH aux élections législatives de 2003, avant de la retirer. Soucieux d’éviter une sanglante concurrence, les deux frères s’accordent pour ne pas participer au scrutin. Jean-Pierre rejoint pourtant la liste des CDF (Chrétiens démocrates francophones).  » C’est un candidat déçu, clame Joëlle Milquet dans la presse. Il y a des jalousies familiales derrière tout ça. Qu’on ne s’y trompe pas : le vrai Lutgen est chez nous.  » La sentence fait pleurer leur mère. Benoît se présente finalement sur la liste du CDH, où il enregistre plus de 22 000 voix de préférence. Jean-Pierre, lui, n’est pas élu.  » Il a toujours voulu faire de la politique « , assure son ami Jean-Pierre Ruelle.

Sans doute l’aîné a-t-il considéré la montée en puissance de son cadet comme une imposture.  » Jean-Pierre aspirait à la reconnaissance qu’apporte la politique « , glisse un autre de ses amis. Après le différend survenu en 2000, et bien plus que leur divergence idéologique, ce nouveau clash scelle en tout cas leur déchirure. Jusqu’au point de non-retour, semble-t-il, puisque toutes les tentatives de rapprochement entre eux ont, depuis lors, échoué.

Peu après ce violent échec politique et objet d’un ostracisme auquel il ne s’attendait pas, Jean-Pierre conclut qu’il ne peut rebondir que sur le terrain économique. Ce qu’il fait, non sans traverser des heures noires : la vente d’objets publicitaires qu’il avait lancée quelques années plus tôt s’essouffle. Il lui faut une autre idée.

Aujourd’hui à la tête d’une marque horlogère qui conquiert le monde, Jean-Pierre peut être fier de son parcours.  » Il a une véritable âme d’entrepreneur, rapporte un de ses amis. En visite dans la baie de Hongkong, alors qu’il n’avait pas un sou, il s’est juré d’y avoir un jour des bureaux. Et il les a !  » L’homme est bosseur, créatif, et il prend des risques. Aujourd’hui, ses montres Ice-Watch se vendent à 3 ou 4 millions d’exemplaires par an. Il ne cesse d’élargir sa gamme de produits, des lunettes aux smartphones.  » Je dois sans doute remercier Benoît de m’avoir barré le chemin politique et de m’avoir ainsi forcé à m’épanouir ailleurs « , lâche Jean-Pierre. Doté d’une inépuisable énergie, cet admirateur de Gainsbourg a également ouvert avec deux comparses une galerie d’art à Bastogne, Les Trois Ours.

Depuis 2003, Jean-Pierre a régulièrement envisagé de se représenter aux élections, sur les listes européennes du MR il y a quelques semaines encore.  » Il n’a jamais rien prouvé en politique, raille un ténor local. Il voulait surtout faire une liste contre son frère.  » Pour des raisons diplomatiques et stratégiques dans le chef du MR, l’affaire ne s’est pas conclue.

Dans la région, ils étaient peu à comprendre la démarche de Jean-Pierre, la jugeant fratricide. La presse a également fait ses choux gras de son souhait d’acquérir la marque Bastogne à des fins d’exploitation commerciale ou de l’organisation de la conférence de presse annonçant la reprise par Ice-Watch des montres de luxe Patton le jour même de l’inauguration du Bastogne War Museum par les autorités communales. Entre autres sujets de divergences de vue entre les deux frères. Jean-Pierre assure que ce n’était pas calculé pour nuire à son cadet.  » Ce conflit est un gâchis et une catastrophe pour la famille « , commente un proche. Benoît ne répond en tout cas jamais aux attaques de son aîné, quand bien même la presse l’y invite. Guy, lui, ne prend pas parti, attaché qu’il est à ses deux fils et fier de leur réussite. Il les voit souvent, mais rarement ensemble. Chez les Lutgen, il n’y a plus de fêtes de famille depuis longtemps…

Namur, 2004

Dans un tel contexte de rivalité familiale, Benoît répond par la négative lorsque Joëlle Milquet lui propose de devenir ministre wallon, en 2004. Il n’a pas la moindre expérience parlementaire et se sent plus à l’aise dans l’ombre qu’en pleine lumière. Son père lui-même, poussé en cela par son épouse, estime que la place devrait revenir au député luxembourgeois Josy Arens. Mais Joëlle Milquet n’en démord pas.  » L’indifférence des parents par rapport à la nomination de Benoît a sidéré beaucoup de monde parce que les conflits internes à la famille n’étaient connus de personne « , analyse un élu local.

Voilà donc Benoît ministre, comme son père dont il a les mimiques, et au même poste que lui. Ils sont nombreux à se montrer sceptiques. Intronisé, Lutgen fils, qui ne maîtrise pas (encore) les règles âpres de la vie politique, commet quelques erreurs et met du temps à composer son cabinet. Mais Benoît travaille beaucoup. Dort peu. Et apprend vite.  » Comme son père, il a une capacité de synthèse hors du commun, souligne Bernard Antoine, qui a collaboré avec le père et le fils. C’est lui qui, dans la famille, a le sens politique le plus affiné. Jean-Pierre ne pourrait faire ce qu’il fait. Et inversement.  »

En 2012, Benoît s’assied, comme son père jadis, dans le fauteuil de bourgmestre de Bastogne. Sans se laisser hypnotiser : il sait que rien ne dure.

Erpent, 2009

Rien ne dure, non. Cette année-là, sa soeur Christine s’envole. De la maladie de celle qui était aussi son alliée et sa confidente la plus proche, Benoît n’a pratiquement parlé à personne.  » A l’époque, il annulait des réunions pour être avec elle, sans le dire. Il est secret pour tout « , témoigne un parlementaire socialiste. La mort de Christine, deux ans après celle de sa mère, le laisse anéanti.

Mais son nom est avancé pour reprendre la présidence du CDH : le cumul de mandats de Joëlle Milquet, qui est aussi vice-Première ministre, fait grincer quelques dents. Benoît Lutgen freine des quatre fers : il sait le prix familial qu’il lui faudra payer, une fois de plus, s’il dit oui. Il accepte finalement, par devoir.  » Ce n’est que depuis son beau score aux communales de 2012 et depuis qu’il a tué la mère qu’il se sent vraiment bien à la présidence « , lâche un parlementaire CDH. Dans son histoire, les mamans sont décidément capitales…

Vrai Wallon, moins au fait des réalités bruxelloises et flamandes, Benoît Lutgen est plus à l’aise avec les sujets de société qu’avec l’économie.  » Sur ce point, son frère a raison « , lâche un ami politique. Dans la vie politique comme quand il joue en ligne au blind-test, Luluwal – son nom de jeu – ne prend guère de risques. Il est obstiné, mais c’est un homme prudent. Ce que certains lui reprochent, dont son frère. Evidemment.

Par Laurence van Ruymbeke

 » Je dois sans doute remercier Benoît de m’avoir forcé à m’épanouir ailleurs qu’en politique  »

 » Dans la famille, c’est Benoît qui a le sens politique le plus affiné  »

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