Jeunes laissés-pour-compte

 » S’il fallait modifier une seule chose dans le secteur de la jeunesse en difficulté, nous instituerions une fonction d’ombudsman veillant à ce que les ministres et administrations du handicap, de AJ, de la santé mentale, de l’éducation, des transports ne prennent pas de mesures qui puissent affecter la politique du champ voisin « . Ainsi concluait un rapport d’un groupe de travail en 2007 commandité par l’Agence wallonne pour l’intégration des personnes handicapées (Awiph). Après le récent code Madrane, un arrêté règlemente la prise en charge des frais  » spéciaux  » des services privés de l’Aviq. Ainsi, un jeune relevant de celle-ci, qui séjourne en IMP 140, n’ouvrira plus le droit à une intervention financière de frais médicaux et paramédicaux, hors Inami et Mutuelle. Il faudra donc que l’IMP poursuive les parents pour cette participation là où l’AJ intervient encore pour ces  » bénéficiaires  » dans les services qu’elle subventionne. Ce  » deux poids deux mesures  » est injuste, il affecte la relation entre le prestataire de soins qu’est l’IMP et la famille, il crée un énorme risque supplémentaire de tri sélectif à l’entrée en IMP, il crée une catégorie de jeunes laissés sur le bord de la route.  » Que les IMP réclament leur dû aux CPAS « … […] L’enjeu serait-il de mettre un ministre voisin, d’une autre famille, dans la difficulté ? La politique est-elle un Monopoly où, pour gagner, il faut faire perdre ? Le ministre est-il un électron libre dans un gouvernement dès lors qu’il manoeuvre à l’intérieur de sa dotation ? Là où l’intersectorialité nous est prescrite, l’interministérialité échoue.

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