Jamais sans mon ex

La vie à deux ne s’arrête pas le jour de la séparation. Après la rupture ou le divorce commence une nouvelle relation, tantôt sereine, tantôt conflictuelle, mais toujours compliquée. Bien sûr, il y a les enfants, les questions d’argent, mais aussi les souvenirs partagés. Des ex racontent

Entre Fabrice, policier, et Joëlle, secrétaire, c’était l’amour. Puis, en 2004, leur idylle tourne court. Une histoire banale, pensez-vous. Sauf que la fin fournit à elle seule un excellent scénario. L’amoureux éconduit fait le pied de grue des heures durant devant son ancien appartement. Il exige de voir Boule, un caniche nain qu’il avait offert à son ex. Fabrice menace même de le kidnapper ! A bout de nerfs, Joëlle autorise finalement le maître déchu à emmener Boule en promenade un week-end sur deux. Mais la jeune fille n’est pas naïve. Elle sait que Fabrice cherche à tout prix à maintenir un lien qui n’existe plus.  » Quand il aura refait sa vie, il en fera du pâté, de Boule.  »

Un matin d’avril, la femme de Jean-Pierre le quitte par surprise.  » J’étais effondré « , confie ce quadragénaire d’ordinaire très zen. Tous deux prétendent divorcer à l’amiable. Ils échoueront lamentablement.  » Depuis, elle m’empoisonne la vie ! Tout se clôt par un conflit : le fric, les vacances, l’école, le toubib, la piscine du mercredi.  » Ce qui au départ n’était qu’une querelle entre adultes a tourné en guerre d’usure. Entre les ex-amants, tous les coups sont permis. Leur gosse, qu’ils s’étaient promis d’épargner, trinque.  » C’est épuisant et ça rend fou.  » Quatre ans que cela dure.

En 2003, Géraldine, 31 ans, sans emploi, rencontre Rubens, barman. Le jeune homme est beau comme un légionnaire… Il est surtout beau parleur. Elle, un peu bonasse. Après trois semaines, il s’installe chez elle. Au bout du compte : une gamine de 2 ans et un compte en banque en négatif. Aujourd’hui, Géraldine ne comprend rien à ce qui lui est arrivé et s’accuse de tous les maux. Le problème, avoue-t-elle, entre deux clopes, c’est que six mois après leur rupture,  » s’il revenait, je retomberais dans ses bras « . Trois histoires d’amour douces-amères, un point commun : un(e) ex, c’est souvent pour la vie, qu’on lui porte une douce affection, qu’on le (la) tolère tout juste ou qu’on l’exècre franchement. A chacun(e) d’apprendre à s’en accommoder le mieux possible.

Avec la déferlante des divorces, l’ex a fait son entrée dans le jeu des sept familles, aux côtés des pères, mères, grands-parents, frères et s£urs. Il a acquis un véritable statut. On l’évoque avec ses amis, sa famille, on le présente et on le fréquente ouvertement. Statistiquement, chacun d’entre nous, s’il ne relève pas déjà de la catégorie des ex, a une chance (ou un risque) sur trois d’y entrer – une sur deux à Bruxelles, où 30 628 divorces ont été prononcés en 2002. Soit 62 256 nouveaux ex des deux sexes, auxquels il faut ajouter les séparé(e)s – tous ceux qui n’étaient pas passés à la maison communale.

Signe des temps et de leur poids numérique, les ex sont partout : dans toutes les conversations, sur scène, à l’écran, dans les pages des magazines féminins et people et des romans. Les deux humoristes Pierre Palmade et Michèle Laroque en ont fait un spectacle, Ils se sont tant aimés, série de sketchs sur un couple défait qui joue les prolongations. Josiane Balasko y a trouvé matière à une comédie, L’Ex-femme de ma vie. L’actrice Macha Meryl consacre un livre à ses anciennes amours, avec lesquelles elle a conservé, dit-elle, une relation particulière (Les Mots des hommes, Albin Michel). D’ailleurs il est de bon ton d’afficher ses excellents rapports avec ses ex : Brad Pitt, Laetitia Casta, Helmut Lotti, etc.  » De fait, de cycle en cycle, nous fabriquons des ex qui continuent la route avec nous, mais à une place différente, affirme Robert Neuburger, psychiatre et professeur à l’ULB (Nouveaux couples, Odile Jacob). Enfants ou pas, on ne rompt plus systématiquement avec ses amours, on cumule passé et présent.  »

Mais les passions et les blessures de l’après-rupture, ce qui reste du couple quand le couple n’est plus rien, rien de tout cela n’a été exploré. On sait beaucoup de choses sur le divorce, mais rien sur ce qui se passe après. Les ex apparaissent fugitivement, au détour d’une page, dans les ouvrages consacrés aux familles recomposées, obligées de pactiser avec les ex des deux bords, souvent bien encombrants. Ils traversent en catimini les pages arides des manuels de droit qui épluchent les procédures de divorce. Mais aucune étude. Rien que des confidences ou des confessions.

L’ère des ruptures  » civilisées  »

Au fond, l’ex est l’avatar de la banalisation du divorce. Désormais, une union rompue n’est plus vécue comme un épisode honteux ou tragique.  » Aujourd’hui, quand on cesse de se sentir bien ensemble, on se quitte, c’est tout « , poursuit Robert Neuburger. Bons amis, si possible. Car, en ces temps d’apologie de la performance, il faut tout réussir : sa vie amoureuse, son développement personnel, sa carrière professionnelle… et son divorce. Et, mieux encore, sa famille recomposée.  » C’est la généralisation dans notre société des relations « potes ».  » En amour comme au travail, le consensus prime sur le conflit, la tiédeur des sentiments sur la passion.

Comme ce couple de quadragénaires et parents d’un enfant de 6 ans. Il symbolise à merveille la séparation  » réussie « , que tout le monde trouve  » intelligente « . Ils étaient d’accord sur tout. Sur la garde partagée, sur la nécessité d’habiter… la même maison. Lui, au rez-de-chaussée, elle, au second, le gamin, entre les deux étages.  » Nous avons décidé de nous séparer d’un commun accord, parce que la passion s’était éteinte : on s’aimait, mais nous n’étions plus amoureux. Alors, nous avons envisagé cette formule. Elle rend la rupture plus douce, plus supportable, surtout pour notre fils. Je vois bien que cela gêne, parfois. Personne n’y comprend rien, mais cela nous est complètement égal.  » Les questions de l’entourage familial, des amis :  » Pourquoi vous vous êtes quittés ?  » ou  » Vous vous remettez ensemble ?  » témoignent bien de la confusion des sentiments. Cette ambiguïté est incompréhensible. Notamment aux yeux du fisc, qui soupçonne le couple d’une fausse rupture. Quant au minot, comment peut-il y voir clair ?

On n’est pas sûr d’être mari pour la vie. Mais père, si. On ne se vante pas d’être une divorcée, mais une mère, si. Seul le lien de filiation, indéfectible, inaltérable, assure la survie de la famille, que les promesses conjugales ne cimentent plus tout à fait.  » L’enfant est devenu le pilier autour duquel se définissent les individus, écrit Daniel Marcelli, pédopsychiatre (L’Enfant, chef de famille, Albin Michel). C’est lui qui donne au géniteur son statut d’adulte parent, et non plus les liens du mariage. Bref, c’est l’enfant qui définit la famille.  » En clair, le couple parental doit survivre au couple conjugal.

Malgré la ranc£ur et le ressentiment, il faut donc communiquer avec son ex, négocier, collaborer. La loi l’impose, la société l’exige. C’est l’ère des ruptures  » civilisées « .  » Il faut sauvegarder à tout prix l’image de l’autre parent, ne rien montrer de sa rancune et ne pas se laisser aller à la colère sous peine d’être taxé de faiblesse « , souligne la sociologue Sylvie Cadolle. Haro sur les grincheux qui ne pardonnent pas, les blessés qui ne guérissent pas, les rancuniers qui infligent à leur ex un divorce pour faute ! Pas le temps de se lamenter sur soi ni de flancher. Il faut – vite et bien – digérer une série de séparations : la rupture avec le (la) partenaire, la rupture avec la belle-famille et la rupture avec la maison achetée à deux. Encaisser à la fois l’échec amoureux et l’échec d’une famille qu’on rêvait idyllique. Puis un couple qui se sépare, ce sont deux clans, deux salaires qui se délient, un carnet d’adresses qui s’effrite, des amis communs qui se font rares. Ça fait mal.

 » Je suis détruite  »

Cette belle maison, en périphérie bruxelloise, ressemble à un vrai moulin. Des ados jettent leur sac dans le hall d’entrée. Plus loin, dans la cuisine, quatre femmes prennent un café sur le pouce. Ici, elles sont chez Fabrice, leur ex, père de leurs enfants, qu’elles déposent pour le week-end.  » C’est sympa, c’est vivant. Mais, franchement, ce n’est pas toujours facile, même s’il y a entre nous un pacte tacite de non-agression « , nuance Anne. Elle fait partie de ceux qui s’arrangent de leur mieux, mais n’y réussissent pas toujours. Cet ex tant aimé, détesté, ou  » rabiboché « , ils évitent de l’égratigner et s’évertuent à ne pas y greffer leurs douleurs.

Il faut du temps, de la patience et de l’abnégation pour reconstruire, sur le champ des ruines conjugales, une relation apaisée entre ex.  » C’est une utopie de penser se séparer sans problèmes, mais, pour certains, la situation devient carrément insupportable « , explique Jocelyne Dahan, médiatrice familiale. Valérie, 33 ans, a vécu huit ans dans l’ombre de Guillaume, avant de réaliser que sa vraie personnalité n’avait aucune chance de s’épanouir dans cette relation.  » Quand je l’ai rencontré, j’étais jeune et timide. Il m’a tout appris. Je ne me rendais pas compte que j’étais sa créature. Jusqu’au jour où j’ai dû subir un traitement orthodontique et porter un appareil dentaire. Ça été le drame, Guillaume était furieux. J’ai pleuré toute la nuit. Le lendemain matin, j’ai décidé de le quitter.  » Valérie est à bout, détruite. Son histoire lui est nuisible, mais elle ne peut pas la gommer. Ensemble, ils ont un fils : Simon, 10 ans. C’est pour lui qu’elle tient bon, malgré tout.  » J’ai le sentiment que l’unique moteur de Guillaume est d’appuyer là où ça fait mal. Il ne répond pas à mes messages et ne m’écrit que sous recommandé avec accusé de réception. Je propose d’emmener le gamin en vacances en juillet ? Il le lui faut en juillet ! De guerre lasse, je cède et organise mes vacances en août. Mais, alors, il change de plan et hurle pour obtenir gain de cause. Il impose et refuse sans cesse pour me rendre la vie impossible. Dès que je m’apaise et m’organise, il sort comme un diable de sa boîte.  »

Parfois, les fins de ménage virent carrément à la tragi-comédie : les  » plaqués  » pètent solidement les plombs. François n’avait jamais imaginé que la charmante jeune femme qui l’avait séduit en boîte de nuit en arriverait là. Un amour à peine ébauché : quelques semaines d’été, dont dix jours de vacances en Méditerranée. Jeanne va lui pourrir la vie pendant un an après la séparation. Un an de harcèlement téléphonique, de menaces, de pneus crevés, de coups de fil anonymes en pleine nuit, de visites impromptues sur le lieu de travail, d’appels désespérés aux frères, aux amis pour supplier François de bien réfléchir, de ne pas tout gâcher sur un coup de tête. Rien qu’en y repensant, il frémit. Aujourd’hui, dans le village où il vit, François passe pour un briseur de c£ur. S’ils savaient…

Les séparations sans heurts ni cris ne sont pas forcément gages d’une relation harmonieuse par la suite. C’est ce qu’a vécu Henri, enseignant, la soixantaine insoupçonnable. Quinze ans de vie commune avec Dominique, un gamin de 10 ans, pas de gros problèmes relationnels, juste des besoins et des priorités qui divergent. En juin 2001, c’est le choc. En secret, son ex consulte un juge de paix. En dix minutes, il règle le problème : Henri a six semaines pour quitter le domicile conjugal.  » On ne s’est pas vraiment engueulés. Je me suis dare-dare adapté à ma nouvelle situation. C’est tout.  » Henri, de toute façon, ne veut pas flancher. Il loue un rez-de-chaussée lumineux à 150 mètres de son ex. Julien y passe un week-end sur deux.  » J’étais malheureux. Je n’avais pas été un bon mari. OK ! Mais je voulais être un bon parent. Je ne voulais pas que l’on me colle cette étiquette misérabiliste du père paumé. Ni être un papa du week-end qui se paie le cafard le dimanche soir en ramenant le gosse.  » Il se jure d’obtenir une garde alternée. Et l’orage a éclaté. Dominique réplique par une expertise pédopsychiatrique, en prétendant que Henri entretient une relation  » anormale  » avec sa progéniture. Le rapport conclut à une relation épanouie et équilibrée entre le père et l’enfant. Deux ans après la rupture, il décroche la résidence partagée. Aujourd’hui, il est épuisé, ruiné mais jure :  » Ma vie me comble. J’ai un fils merveilleux.  » Ses relations avec Dominique se sont apaisées. Mais ni l’un ni l’autre n’ont entamé une procédure de divorce. C’est le statu quo.  » Je suis à bout, physiquement. Je ne me sens pas capable de refaire ma vie et d’imposer une belle-mère à Julien.  »

Noël tous ensemble : mauvaise idée !

Quand vient justement le temps de la recomposition amoureuse, chacun doit trouver sa place dans la nouvelle constellation familiale. Pas facile pour les  » malgré-nous  » de la séparation.  » Les anciens conjoints traversent souvent une crise lorsque l’un des ex recrée un couple car c’est alors qu’apparaissent les enjeux cachés de la relation « , avertit la psychothérapeute Christelle Petitcollin (Réussir son couple, éditions Jouvence). Pour l’équilibre des personnes séparées, mieux vaut que chacun refasse sa vie.  » Mon ex a refait sa vie avec un type bien, qui a aussi des gamins, moi, je vis également en couple depuis quelques mois, raconte Jérémie, 32 ans, qui a deux enfants en garde alternée. Ça a remis les pendules à l’heure et rétablit un équilibre. Elle connaît mon amie, je connais son compagnon, mais nous ne nous fréquentons pas en couple. Nous avons gardé une complicité et une confiance l’un pour l’autre à toute épreuve.  »

L’image idyllique de la tribu recomposée s’est imposée dans les têtes. Pour peu les ex, avec leurs nouveaux conjoints, se reçoivent à dîner et partent en vacances ensemble dans la joie et la bonne humeur. Dans la vraie vie, les spécialistes sont formels : la  » maison du bonheur  » où tout le monde s’adore et rigole ensemble, c’est valable dans les téléfilms. Il y a toujours un décalage entre ce que disent les parents ( » Mon nouveau conjoint a-do-re mes enfants comme si c’étaient les siens « ) et ce que pensent les enfants ( » Ma belle-mère est une vraie hypocrite, elle n’est avec mon père que pour son fric ! « ). Car il s’agit bien de ces derniers ! Et eux, là-dedans ?  » Tous les gosses portent la conviction d’être responsables de la séparation parentale, observe Malika Rekik, médiatrice familiale, et longtemps rêvent en secret de retrouvailles impossibles.  » Ainsi Jérémie fut stupéfait d’entendre ses enfants lui avouer que leur rêve le plus cher serait de déjeuner avec lui et leur mère. Le deuil du couple parental est long à venir.  » C’est pourquoi nous conseillons aux parents de ne pas passer Noël ou les anniversaires en commun, sous prétexte que cela fait plaisir aux enfants.  »

L’ex de l’autre

Autre difficulté de taille : l’ex… de l’autre. Car s’entendre avec le sien, passe encore. Mais composer avec celui (ou celle) de son conjoint…  » Quand le père ou la mère recomposent un couple, leurs nouveaux conjoints apprécient moyennement ces rencontres, même s’ils n’en disent rien « , souligne Malika Rekik, qui recueille de plus en plus les blessures de  » belles-mamans  » un peu paumées. Cette souffrance, les psys l’ont baptisée  » le complexe de la marâtre « . Judith, 33 ans, compagne de Jérémie :  » Nous avons la trentaine tous les deux, moi libre comme l’air, lui déjà papa de deux gamins de 4 ans et de 7 ans. J’ai pris le lot ! dit-elle. On les a une semaine sur deux. Pour un jeune couple, c’est un très lourd héritage.  » Judith a dû improviser, marcher sur des £ufs. Pas facile.  » C’est au père d’introniser la belle-mère comme une alliée. A lui de poser les choses clairement « , suggère la médiatrice. Que le père mette ou non son grain de sel, l’ombre de la maman rôde toujours. Quoi de plus normal ? Souvent l’ex habite dans la même ville et, par GSM interposé, elle est constamment reliée à ses enfants.

Luc, 39 ans, séparé de Catherine, la mère de sa fille, reconnaît volontiers qu’il a mené la vie dure à Julie.  » Je me rendais bien compte que je n’étais pas clair. Je ne pouvais pas m’empêcher de comparer Julie à Catherine. J’avais celle-ci au téléphone au moins une fois par jour. Dès qu’elle avait un gros problème, elle se tournait vers moi. En réalité, je cherchais encore à la protéger. Je crois que je culpabilisais parce que c’était moi qui avais pris la décision de partir.  » Julie, elle, se sentait illégitime, une éternelle  » invitée « . Elle est partie.

Ceux qui restent bons copains

Parfois, miracle, tout se passe bien. Solange, 29 ans, fraîchement mariée à Aldo, possède un réseau d’amis fidèles, dont plusieurs sont ses ex. Pour sa pendaison de crémaillère, en août, ils se sont tous retrouvés pour boire un coup.  » Il n’y a pas de jeu de séduction. Parfois, il peut subsister du désir lié davantage à la tendresse. Mais on a déjà défriché le terrain, alors à quoi bon. Par contre, avec mes ex, j’évite d’entrer dans des confidences trop intimes par rapport à ce que je vis dans mon couple.  »

Serions-nous mieux armés pour devenir de bons ex que les générations précédentes ? Christel Petitcollin le pense :  » La mixité à l’école est passée par là. On vit plus de choses ensemble, on a plus de loisirs. Et les hommes sont davantage doués pour l’intimité. Si bien que les couples sont plus copains qu’autrefois, au point d’entretenir, pour certains, des relations quasi fraternelles.  » Tant pis pour l’amour fou.  » Chez les jeunes couples, l’acte sexuel n’a plus systématiquement valeur d’engagement, il a de plus en plus tendance à appartenir au registre de la camaraderie. D’ailleurs, beaucoup parlent de leur partenaire sexuelle du moment comme d’une bonne copine « , explique Robert Neuburger. Rien de plus naturel alors : quand la relation sexuelle prend fin, la relation amicale, elle, se poursuit.

On ne coupe donc plus fatalement le cordon. Car il est si doux de s’épancher auprès de cet ex qui nous connaît si bien, avec nos petites manies, nos faiblesses, nos angoisses et nos regrets. Sandra et Raphaël ont vécu une aventure  » ineffaçable « . Sandra s’est retrouvée enceinte au mauvais moment. A deux, ils ont choisi d’avorter. Depuis, ils ont chacun trouvé l’âme s£ur, Sandra a eu un enfant. Sans jamais se perdre de vue durant dix ans.  » Notre histoire nous lie. Elle est exclusive et irremplaçable. Raphaël est quelqu’un qui trouve les mots justes quand je ne sais plus où j’en suis. C’est la seule personne en qui j’ai toute confiance. Même si, encore aujourd’hui, j’ai le sentiment de ne pas avoir été au bout de mon histoire avec Raphaël. Je sais une seule chose : si un jour, il me disait : « Ecoute, nous ne sommes plus ensemble, ne m’appelle plus », je m’effondrerais.  »

Il vous quitte, vous partez. Mais la roue tourne et vous avez toutes les chances de vous remettre un jour ou l’autre à l’apprentissage périlleux du couple. Les chiffres le disent : un mariage sur trois est un remariage… l

Soraya Ghali, avec Anne Vidalie

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