Importation du conflit israélo-palestinien et dialogue

« Boycottez Israël ! « ,  » Israël, assassin « ,  » Mort à Israël « , de tels messages de haine à l’encontre de l’Etat d’Israël ont été scandés lors de diverses manifestations de soutien au peuple palestinien après l’arraisonnement, dans la nuit du 31 mai 2010, de la  » Flottille de la Paix  » par la marine israélienne. Ce type de discours ne fait en rien avancer les choses et repousse même, encore un peu plus, l’espoir, d’un jour, pouvoir entrevoir l’ouverture d’un dialogue et d’une coopération entre partisans des deux camps afin de construire le futur, main dans la main. En janvier 2009, au lendemain de l’offensive israélienne à Gaza et des nombreuses manifestations qui suivirent, un groupe d’étudiants de l’université de Warwick (Royaume-Uni), composé à la fois de pro-israéliens et de propalestiniens, a créé le Israeli-Palestinian Forum (IPF). La création d’une telle plate-forme de discussions a pour but d’améliorer la compréhension et l’apprentissage des différents points de vue et perspectives du conflit israélo-palestinien. Le Forum organise des présentations, où chacune des parties expose le point de vue opposé, des conférences avec des orateurs spécialisés dans le conflit ainsi que des projections de films et documentaires. Ce concept a, aujourd’hui, été étendu à d’autres universités anglaises comme celle de Manchester et des discussions sont en cours avec les universités de SOAS (School of Oriental and African Studies) et de City à Londres. L’importation, en Belgique, du conflit israélo-palestinien sous une forme agressive et violente est certainement contraire à la volonté des autorités belges et des communautés juives et musulmanes du pays. L’ouverture d’un dialogue et la mise en place d’une coopération entre les partisans des parties en conflit devraient voir le jour et ce, par exemple, sous la forme d’un forum semblable à celui créé à l’université de Warwick. Une telle organisation pourrait être placée sous l’égide d’une institution, telle l’Université libre de Bruxelles, afin d’offrir l’opportunité aux étudiants de se construire une vision à la fois critique et objective du conflit aux travers de discussions et de débats constructifs. Le but ultime est de tenter modestement d’aider à trouver une solution pacifique au conflit du Proche-Orient.

Frédéric Markiewicz,étudiant en 2e année, en philosophie, politique et économie (PPE), à l’universi

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