ÎLOT SAINT-ROCH : SUS AUX DERNIÈRES CARIES

Caroline Dunski Journaliste

Là, en surplomb de la Grand-Place tout récemment rénovée, un îlot de verdure devrait, prochainement… dans cinq ou dix ans, devenir une zone d’habitat comprenant appartements, maisons unifamiliales, mais aussi commerces de moyennes surfaces, services publics et activités tertiaires. Il s’agit du site de l’ancienne Brugeoise et Nivelles, qui a connu une activité industrielle pendant plus de cent ans, à une époque où l’on se préoccupait peu de la pollution engendrée. Ce qui lui vaut aujourd’hui le joli surnom de  » dernière dent cariée du centre-ville « .

Un rapport urbanistique et environnemental (RUE), adopté par le conseil communal de Nivelles en octobre 2011 et approuvé par la Région wallonne dans la foulée, mentionne des études qui fixent à 10 000 mètres cubes le volume total des terres à traiter. Vincent Magitteri, responsable du service de l’urbanisme, précise que,  » dans certaines zones, la pollution pourra sans doute être contenue pour éviter sa progression. D’autres devront être dépolluées. L’étape suivante de la mise en £uvre concrète du projet sera la présentation par le propriétaire d’un plan de dépollution « .

Le RUE analyse aussi des données telles que les effets probables des aménagements envisagés en termes d’environnement et de mobilité, l’évolution démographique et ses conséquences sur les besoins de services et la demande de logement… La Ville, propriétaire d’une partie des lieux, voit dans le projet îlot Saint-Roch un moyen de ramener les familles en ville. Immobel, propriétaire depuis les années 1990 de deux des 5,5 hectares de terrain concernés, souhaite y mettre en £uvre une promotion immobilière essentiellement faite de logement.

 » C’est un magnifique projet en c£ur de ville, qui s’intégrera harmonieusement dans la ville en tenant compte de ses spécificités, commente Gaëtan Piret, administrateur délégué. C’est un des projets prioritaires parmi la vingtaine de projets résidentiels que nous menons un peu partout. J’espère le concrétiser rapidement en fonction de l’obtention des différents permis. « 

Les études d’incidence suivront les plans de dépollution remis pas chaque propriétaire de parcelle, puis viendront les mesures d’intégration comme la construction d’un rond-point en prévision du trafic et, enfin, la délivrance des permis d’urbanisme.  » Le site pourrait être mis en £uvre et terminé dans cinq ans si la demande est là et que le marché immobilier est demandeur. Dix ans maximum « , conclut Vincent Magitteri.

CAROLINE DUNSKI

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