ETTERBEEK, BLEUE ET… DORÉE

La commune est aux mains des eurocrates, dont les revenus élevés pèsent lourdement sur le prix de ses briques. En cherchant bien et  » petit « , il y a cependant encore moyen d’y être propriétaire.

Ce n’est un secret pour personne, Etterbeek est le fief des eurocrates. La commune jouit de la proximité immédiate du quartier européen, c’est donc tout naturellement sur elle que ces derniers ont jeté leur dévolu. Bien qu’ils étendent aussi leurs prospections acquisitives sur les entités voisines : Ixelles, Schaerbeek et Bruxelles-Ville.

Sous leur impulsion, la place Jourdan et ses environs, à un jet de pierre du Berlaymont, ont retrouvé des couleurs voici quelques années déjà. Jusqu’à devenir l’ensemble animé de cafés et restaurants que l’on connaît.  » Toutes les maisons s’y vendent très bien, à des prix oscillant entre 350 000 et 400 000 euros « , décrit Gérard Schmit, géomètre expert. A tel point que, non loin de là, du côté de la chaussée de Wavre, autour de la justice de paix, les promotions poussent comme des champignons.  » Nombre de résidences à appartements de 15 à 20 étages y ont été construites ces dernières années, qui s’écoulent à quelque 4 000 euros le mètre carré, poursuit-il. Ce n’est pas bon marché, certes, mais rien ne l’est, à Etterbeek…  »

Raison pour laquelle certains types de biens sont particulièrement traqués : les petites copropriétés de trois à quatre appartements, dépourvues d’ascenseur ou de concierge, ne nécessitant pas de lourds travaux de rénovation ou de frais d’entretien trop élevés. Quitte à débourser un peu plus à l’achat pour sécuriser un logement dans l’une d’entre elles. A l’inverse, les complexes dont les charges sont très importantes, comme ceux qui peuplent le boulevard Louis Schmidt, par exemple, affichent des prix de vente comparativement plus intéressants. Mais la différence – salée – se paie ensuite tous les mois, en sus du remboursement de l’emprunt hypothécaire…

Autre best-seller, surtout auprès des jeunes candidats acquéreurs : les petits logements.  » Sur Etterbeek, comme ailleurs en Région bruxelloise, les ménages à faible pouvoir d’achat réfléchissent en matière de budget et n’hésitent pas à sacrifier quelques mètres carrés pour poursuivre leur rêve immobilier « , ponctue Gérard Schmit.

Trois zones intéressantes

Est-ce à dire que faire une bonne affaire est impossible à Etterbeek ? Le géomètre expert ne promet pas de miracle, mais épingle tout de même trois quartiers où les perspectives sont meilleures : celui des Volontaires, bordant l’avenue du même nom ; quelques rues de la Chasse, rayonnant autour de l’avenue éponyme jusqu’aux Casernes ; ou encore le quartier  » plus populaire  » s’étendant de la place Saint-Antoine au pont du Germoir, aux limites d’Ixelles.  » On se situe, là, dans le bas de la fourchette « , admet-il.

UN DOSSIER DE FRÉDÉRIQUE MASQUELIER

Les petites copropriétés de trois à quatre appartements sont particulièrement prisées

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