Enseignement L’adieu aux files

Aux orties, le décret inscriptions ! Une nouvelle procédure, théoriquement moins polémique, est prévue pour septembre 2009.

Faire et défaire, c’est toujours travailler « , dit l’adage. Le décret inscriptions, qui avait incité nombre de parents à faire la queue devant certaines écoles secondaires pour y inscrire leur enfant, en novembre dernier, et qui avait, du coup, provoqué un tollé médiatico-politique, a été remis sur le métier de la Communauté française.

Pour la rentrée de septembre 2009, un autre sys- tème d’inscription sera instauré à partir d’octobre 2008. Les parents auront toujours le choix de l’école qu’ils souhaitent pour leur enfant, mais la formule du  » premier arrivé, premier servi  » ne sera plus suivie.

Au cours des deux premières semaines de novembre, les familles dont un enfant suit déjà les cours dans une école pourront y inscrire son frère ou sa s£ur. La même priorité s’applique aux têtes blondes dont un parent travaille dans l’institution, aux enfants à besoins spécifiques (handicap, par exemple) et à ceux qui sortent d’une école primaire liée à l’établissement secondaire retenu. Le principe de l’école primaire  » adossée  » disparaîtra néanmoins totalement dans cinq ans.

Dans une deuxième phase, les enfants non prioritaires pourront s’inscrire, durant la seconde quinzaine de novembre. S’ils sont plus nombreux que le total des places ouvertes, les écoles concernées par ce problème de candidats excédentaires établiront elles-mêmes la liste des heureux élus en fonction des critères de sélection qu’elles auront fixés précédemment, avec les parents et les en- seignants. Cette ultime phase interviendra durant les deux premières semaines de décembre.

Outre ces critères propres à chaque établissement, deux autres contraintes leur seront imposées par le décret : un pourcentage d’enfants habitant la commune de l’école et un autre qui doit en assurer la mixité sociale – c’est le fondement de ce décret : au minimum 15 % des élèves devront être issus d’une école primaire au public scolaire moins favorisé. L’école pourra, enfin, départager les élèves par un tirage au sort, si nécessaire.

Ce nouveau projet, que l’on doit au successeur de Marie Arena, Christian Dupont, a globalement été bien accueilli dans les milieux politiques. Certains, dont le Segec (Secrétariat général de l’enseignement catholique) ont toutefois émis quelques doutes sur la politique des critères : comment les rendre lisibles pour les parents, comment en assurer la sécurité juridique et comment garantir qu’ils seront applicables dans les écoles ? Le Segec est sceptique…

L.v.R.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire