Ducarme et le fisc

On nous ferait croire à de la négligence de Daniel Ducarme vis-à-vis du fisc. M. Ducarme aurait un côté… artiste ! On confond désinvolture et mégalomanie. Déjà, il y a quelques mois, quand il s’était autoproclamé ministre-président, encore unilingue, de la Région Bruxelles-Capitale, la grenouille… se prenait pour le b£uf. Peut-on gérer une Région quand on se montre incapable de s’occuper de sa farde  » impôts  » ? A quand la nouvelle culture politique ? Les partis se devraient d’adopter û pour de vrai û un code de déontologie.

Au-delà des  » oublis annuels  » de Daniel Ducarme, je suis stupéfait par la réaction de Louis Michel préférant s’en prendre à la presse parce qu’elle a osé révéler le fait à une population qui ne peut manifestement être concernée par la politique qu’en période électorale ! Ainsi, donc, le grand donneur de leçons morales au monde entier préfère s’en prendre à la liberté d’expression plutôt que de reconnaître les erreurs de ses amis, mais aussi les siennes. Car, quand M. Michel signale être au courant de cette situation depuis un certain temps, je trouve que M. Ducarme n’aurait pas dû être le seul à démissionner ! Mais qu’il m’excuse, je crois plus en l’intégrité et à l’information d’une presse sérieuse plutôt qu’à celles de certains politiciens. Et pourtant, dans quelques semaines, comme depuis plus de vingt ans, je recevrai ma convocation pour être président de bureau de vote aux prochaines élections ; et parce que je crois que la démocratie doit être défendue, comme depuis vingt ans, j’accepterai de passer – gratuitement – une semaine à préparer ces opérations. Mais c’est de plus en plus avec des pieds de plomb. (…)

La négligence des artistes « , dixit Louis Michel commentant les malheurs fiscaux de M. Ducarme. J’étais content d’être assis… Mais je suis triste pour nous, Belges, sérieux, consciencieux, professionnels, honnêtes. Nous sommes bien mal représentés. Je pense que ces messieurs ne nous méritent pas. Si le vote n’était pas obligatoire, ils auraient une vision réaliste de l’intérêt que nous portons à leurs gesticulations de clowns tristes… A l’approche de chaque élection  » démocratique « , je suis confronté à l’angoisse de la page blanche que connaissent les écrivains. Mais ils ne nous enlèveront pas l’attachement que nous gardons à nos particularités et puisque nous y sommes : merci, une fois de plus, Monsieur Benoît Poelvoorde, de montrer tant de talent. Grâce à vous, grâce à de vrais artistes comme vous (et vous n’oublierez certainement pas de rentrer votre déclaration fiscale pour le 30 juin 2004), je garde le plaisir et l’impérieux besoin de rester belge.

André-Marie Soblet, Halanzy

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