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Des raisons d’être sceptique

Le Vif

Cela ressemblait à un cadeau de Noël de la part du gouvernement flamand. Au bout d’années d’atermoiements, les partis de la majorité se sont subitement prononcés en faveur de la consigne pour les emballages de boisson.

Hélas, le plan chancelle déjà. La pierre d’achoppement porte sur le choix d’un système digital qui pose bien des questions de faisabilité technologique, de résistance à la fraude et de vie privée.

Pourquoi le gouvernement flamand se fie-t-il à un système douteux qui n’a encore prouvé nulle part sa fiabilité? La réponse renvoie à une étude commandée par le collecteur de déchets FostPlus, quelques groupes d’intérêts et les gros producteurs de boissons, étude qui prouve avant tout ce que ses commanditaires voulaient qu’elle prouve, à savoir qu’un système digital est bien le meilleur. Que le secteur des boissons opte pour un tel système digital n’étonnera pas. Le système «intelligent» rassemble les données sur ce que vous buvez ou ne buvez plus. La collecte de déchets devient ainsi une collecte de données […]

Quoi qu’il en soit, la ministre Demir (N-VA, ministre de l’Environnement) maintient qu’une consigne verra le jour en 2025. Supposons qu’elle le pense vraiment, une solution simple saute aux yeux. La ministre devrait parvenir plus rapidement avec ses collègues des autres Régions à un système commun, aisé à l’emploi et effectif. Les esprits mûrissent aussi en Wallonie et à Bruxelles. Ce serait un bel exemple de fédéralisme de coopération. A moins que ce ne soit là le problème?

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