Compte payant

Combien vous coûte chaque année votre compte à vue ? Un simulateur disponible sur Internet permet désormais de se faire une idée du tarif appliqué par votre banquier. Explications

Certains comptes à vue reviennent à 50 euros par an, d’autres peuvent même aller jusqu’à 100 euros, voire plus. Certains par contre ne coûtent que 15 euros, voire moins…

Afin d’aider le consommateur à trouver son chemin dans la jungle des tarifs bancaires, un simulateur de tarifs vient d’être mis à la disposition des consommateurs. Il est disponible sur le site de Test-Achats (www.test-achats.be) et sur le portail fédéral (www.belgium.be).

Comment procéder ? Il suffit de répondre à quelques questions, et le simulateur vous présente les tarifs pratiqués par les banques selon votre profil. Ce classement ne tient pas compte du taux d’intérêt. Il est de fait impossible de donner une idée annuelle du coût global des intérêts. Les taux sont donc indiqués dans une autre colonne. A regarder !

Petit conseil avant de vous rendre sur le site : prenez note de vos habitudes. Il n’est pas toujours évident de se souvenir du nombre de virements ou de retraits que vous effectuez par mois. Parmi les paramètres à introduire se trouvent en outre les services associés au compte, comme la banque par téléphone ou par ordinateur, ou encore l’assurance décès. Attention, cette dernière n’est pas très utile et peut coûter cher, avertit Test-Achats. Il vaut mieux la refuser d’emblée.

Si ce nouveau service est utile, il comporte néanmoins des limites.  » Il s’agit d’une base, d’une estimation donnée à titre indicatif. Elle peut aider dans la prise de décision, mais elle porte principalement sur le coût annuel du compte à vue. Elle ne tient donc pas compte d’autres facteurs importants, comme la proximité de l’agence, la disponibilité, la qualité du conseil ou le service à la clientèle « , précise Jean-Philippe Ducart, porte-parole de Test-Achats.

Economiser 5 euros sur le coût du compte mais devoir faire plus de kilomètres pour se rendre à sa banque risque d’être un mauvais calcul…

L’Association belge des banques regrette pour sa part que le simulateur ne fournisse pas des informations sur ce qui risque de se passer si le consommateur s’écarte un peu du profil qu’il a décrit. S’il réalise par exemple plus de retraits au guichet que prévu, il pourrait devoir payer plus cher. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est conseillé à l’internaute d’effectuer plusieurs simulations en changeant légèrement les paramètres introduits.Le tarif affiché ne prend pas non plus en considération les produits liés, tels les assurances solde restant dû ou incendie prises lors de la souscription d’un emprunt hypothécaire. Rappelons que si les banques peuvent obliger l’emprunteur à prendre une telle assurance, elles ne peuvent imposer qu’elle soit souscrite chez eux. Enfin, signalons que certaines banques ne sont pas reprises dans la base de données du calculateur, car elles n’ont pas transmis leur tarif. C’est notamment le cas de la Deutsche Bank.

Géraldine Vessière

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