© ILLUSTRATION : SONIA KLAJNBERG POUR LE VIF/L'EXPRESS

Choix d’un entrepreneur : éviter les pièges

La plupart des entrepreneurs sont des professionnels de qualité. Mais comme dans de nombreux secteurs, il y a des exceptions. En prenant quelques précautions, vous pourrez toutefois limiter les risques d’être floué.

Ne vous engagez pas aveuglément avec n’importe quel entrepreneur, et ne choisissez pas d’office celui dont le devis est le moins élevé. Contactez éventuellement des connaissances pour qu’elles partagent leur expérience et demandez conseil à votre architecte. Vous pouvez par ailleurs vous assurer de la santé financière de l’entreprise. Sur le site de la Banque nationale, vous avez la possibilité de consulter gratuitement le bilan annuel des professionnels du secteur (à condition qu’ils soient constitués en société). Vous trouverez également des informations dans le Moniteur belge. Des changements réguliers au niveau de l’administration d’une société ou de son siège social ne présagent rien de bon. Très utile aussi, le site www.checkobligationderetenue.be vous renseigne sur les éventuelles dettes sociales ou fiscales d’un entrepreneur. A savoir : aucune loi ne dispose que le paiement d’un acompte est obligatoire. En tant que maître d’ouvrage, vous avez tout intérêt à ne pas payer d’acompte, ou à ce que le montant de l’acompte soit le moins élevé possible. En effet, si vous ne voyez plus l’entrepreneur après le paiement ou si les travaux ne sont pas réalisés correctement, vous devrez récupérer cet acompte, ce qui n’est pas toujours simple. Si son entreprise fait faillite, vous risquez même de perdre définitivement votre argent. Vous pouvez lui proposer une autre forme de garantie, comme une garantie bancaire.

Mettre les accords par écrit

Il est primordial de détailler clairement, sur papier, les travaux confiés et le prix fixé pour ceux-ci. Veillez à ce que les accords portant sur le planning soient eux aussi consignés par écrit. Demandez à votre architecte de rédiger un cahier des charges, et à votre entrepreneur de confirmer qu’il réalisera les travaux conformément à celui-ci. Gardez une trace écrite de tout ce qu’il vous promet, ou envoyez-lui un courrier électronique reprenant ses promesses, en lui demandant de confirmer qu’il les tiendra.

Lire attentivement les contrats

Votre entrepreneur vous demandera sûrement de signer son offre pour accord. Il vous présentera sans doute un contrat d’entreprise, que vous devrez signer également. Avant de le faire, lisez attentivement tous les documents, sans oublier les conditions générales. Prenez votre temps et ne vous laissez pas mettre sous pression. En effet, ces contrats sont souvent rédigés à l’avantage unilatéral de l’entrepreneur.

Demandez de supprimer les clauses avec lesquelles vous n’êtes pas d’accord. Si certains points que vous estimez importants ne sont pas présents dans le contrat, faites-les ajouter. Et si certaines clauses ne vous paraissent pas claires, informez-vous quant à leur portée avant de signer.

Obtenir une preuve de paiement

Le montant en liquide que votre entrepreneur peut réclamer est limité. Si le prix total des travaux (TVA comprise) est inférieur à 3 000 euros, vous pouvez le payer entièrement en cash. Au-delà, le montant en liquide ne peut dépasser 10 % du prix, avec un maximum de 3 000 euros. Si vous effectuez un paiement en liquide, exigez une preuve de paiement. Si on ne vous la fournit pas, vous aurez bien du mal à prouver le paiement par la suite.

Rester vigilant

Assurez-vous que les travaux sont réalisés correctement et dans les temps. En cas de problème, ne vous contentez pas d’une quelconque explication. Exigez de l’entrepreneur qu’il respecte ses obligations. Pour ce faire, vous pouvez éventuellement faire appel à votre architecte, voire à un expert ou à un avocat.

JAN ROODHOOFT

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