Cela se passe chez nous…

Guy Gilsoul Journaliste

Il y a les expos-têtes d’affiche. Et puis les autres. Voici quelques suggestions pour se faire plaisir, s’émouvoir, s’émerveiller.

BRUXELLES Portraits d’une collection

Après son extraordinaire plongée dans l’univers Vaudou, Gael Turine a voulu rencontrer ces personnages de l’ombre qui, en solitaires ou dans des institutions psychiatriques, produisent ce qu’il est convenu d’appeler l’art brut. Face- à-face, des £uvres et, en noir et blanc, le portrait de leur auteur.

Art et marges. Jusqu’au 7 octobre. www.artetmarges.be

LIÈGE Sculptures gonflables

Le sculpteur Johan Muyle a proposé à divers créateurs belges (dont Elvis Pompilio) et étrangers (Peter Kogler, Orlan et Claude Levêque, entre autres) d’imaginer une sculpture gonflable. Coloré, drôle parfois, monumental le plus souvent. Point de départ : le Bubbletree placé dans les sous-sols des galeries Saint-Lambert.

Dans le centre historique, jusqu’au 30 septembre. www.openairs.be

Paysages du mental

La plus belle des nombreuses expositions photo de l’été. En cause, le fil rouge du parcours : l’énigme que constitue l’esprit humain. Des images de médium à l’extraordinaire confrontation entre David Lynch et Dirk Braeckman, en passant par une vidéo de Bill Viola et une série d’£uvres de nos artistes, des £uvres choisies avec soin.

Central for Contemporary Art, jusqu’au 30 septembre. www.brupass.be

Photomaton

Le procédé inventé en 1928 inspire aussitôt les surréalistes. D’autres suivront et parmi eux, Andy Warhol ou encore Cindy Sherman. De la grimace à la séquence filmique, de face ou de profil, en solo ou en groupes, sur papier glacé ou traduit en sérigraphie, voire en peinture à l’huile, un ensemble de 600 pièces.

Botanique, jusqu’au 19 août. www.botanique.be

BRUGES Tant d’amours et tant de larmes

L’émotion face à la mort que nous propose Laurent Busine (Mac’s) est profonde et, pour tout dire, mélancolique. En cause, d’abord, la qualité et le choix des £uvres. On découvre ainsi comme jamais les célèbres Pleurants de Dijon (XVe siècle). Ensuite, les liens entre les £uvres. Giacometti-Sluter, par exemple, ou encore face aux 101 portraits d’une vie (du bébé au centenaire) signés Hans Peter Feldmann, de petites boîtes à souvenirs dont l’ultime n’est autre qu’un tombeau du XVe siècle.

Hôpital Saint-Jean, jusqu’au 18 août. www.brugge.be

LA LOUVIÈRE Vues sur murs

Quelques-uns des meilleurs représentants du Street Art présentent surtout des sérigraphies faites tout exprès pour l’exposition. Elles renvoient aux £uvres publiques dont les cibles et les méthodes varient avec ingéniosité. Détournements de pubs, autocollants, pochoirs et ce, parfois, avec une belle dose d’humour.

Centre de la gravure et de l’image imprimée.

Jusqu’au 2 septembre. www.centredelagravure.be

NAMUR Visions d’Encre

Comme chaque été, le musée Rops se met à l’heure de la gravure contemporaine. Cette fois, Anne Gilsoul révèle sa fascination et sa maîtrise des diverses techniques entremêlées au service d’un univers tout en nuances. Entre masses sombres et voiles gris, scrittis et plages tremblées.

Musée Rops, jusqu’au 2 septembre. www.museerops.be

SILLY Ephémère

En quatre jours (du 20 au 24 août), de jeunes artistes sont conviés à concevoir, dans les bois de Silly, une £uvre éphémère. Tout doit être en place pour le 25, premier jour de l’expo. Une merveilleuse et intense expérience.

Sites en ligne, du 20 au 26 août. www.sitesenligne.be

CHARLEROI Les Heures claires

Trois expos au menu : 1. Une histoire de la photographie cubaine avec ses images documentaires et d’autres davantage oniriques. 2. Les instants de paysages construits par Jean-François Spricigo comme autant d’étranges apparitions. 3. Un documentaire intitulé Les Heures claires. Soit, la côte belge et ses acteurs en villégiature photographiés de 1890 à 1960 par des photographes anonymes auxquels viennent s’ajouter des autochromes stéréoscopiques et une suite signée Willy Kessels.

Musée de la photographie, jusqu’au 16 septembre. www.museephoto.be

GAND C’est ici que vit ma maison

Le thème de la maison comme miroir ou réceptacle de la psyché se développe en cinq chapitres. L’incroyable aventure de la Tour Eben-Emael construite durant toute sa vie par Robert Garcet. La découverte d’une vie par le photographe Edo Hartman sur l’état déconcertant de la maison paternelle. La façon dont, dans un asile de Normandie, Peter Granser révèle les traces de vie. Un ensemble inquiétant signé Christopher Payne parti à la recherche des premiers instituts psychiatriques aujourd’hui abandonnés. Et enfin, un survol des productions d’art brut sur ce thème.

Musée Dr Guislain, jusqu’au 16 septembre. www.museumdrguislain.be

GUY GILSOUL

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