Camp! – Vol. 2: Pop camp, comédie et film musical

Le Vif

Quelques mois après un premier volume consacré au cinéma d’épouvante et d’exploitation, l’écrivain cinéphile Pascal Françaix poursuit son exploration du camp dans le cinéma anglo-saxon des années 1960 aux années 1980 – l’âge d’or du genre –, avec un second tome dévolu au Pop camp, à la comédie et au film musical. Un champ d’investigation qui le voit convoquer les incontournables Jerry Lewis (chez l’excellent Frank Tashlin ou en solo), Mel Brooks, Ken Russell (auquel il dédie un chapitre passionnant intitulé L’Outrageur outrancier) ou Bob Fosse, mais aussi les moins attendus Joseph Losey (avec la trilogie Modesty Blaise, Boom! et Cérémonie secrète) ou Francis Ford Coppola (You’re a Big Boy Now, dans lequel il voit «une acclimatation du personnage de Jerry (Lewis) – l’adolescent équivoque et inadapté – à l’ère de la révolution sexuelle»). Non sans arpenter, dans un élan érudit et passionné, les allées d’une cinéphilie bis englobant aussi bien les «Beach Movies» ayant fleuri au mitan des sixties que diverses extravaganzas estampillées nanars pour la plupart. Ainsi, à titre d’échantillon, de Sextette, réalisé par Ken Hughes en 1978, «véhicule» pour le sex-symbol octogénaire qu’était devenue Mae West – «un chant du cygne en tout point digne de sa légendaire inconvenance», écrit-il. Ou de Lost Horizon, de Charles Jarrott, remake du classique de Frank Capra sous forme de comédie musicale réunissant des acteurs ne sachant ni chanter ni danser! Irrésistible.

De Pascal Françaix, éditions Marest, 392 pages.

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