Alors, on danse?

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Pour franchir les frontières quand on est musicien belge, rien de tel que la musique électronique. La preuve…

S’il y a un genre dans lequel la Belgique a toujours excellé, c’est bien la musique électronique. Ces derniers mois l’ont une nouvelle fois prouvé: au rayon export, rien n’a mieux fonctionné que le beat maison. Et pour une fois, à part égale entre le nord et le sud du pays. Aeroplane (photo) aura ainsi fait l’actualité. Duo issu de la région de l’Entre-Sambre-et-Meuse, Aeroplane s’était fait un nom à l’international sur la foi d’une série de remix de haute volée (Grace Jones, MGMT…). Réduit aujourd’hui au seul Vito De Luca, Aeroplane a depuis sorti un premier album ambitieux, We Can’t Fly, qui a directement bénéficié d’une sortie mondiale.

Autre phénomène, Stromae a cartonné avec son hip hop qui serait passé dans la moulinette eurodance, créant le chaînon manquant entre David Guetta et Benny B, Kanye West et Technotronic. Moins connu du grand public, l’Anversois Netsky (alias Boris Daenen) est aujourd’hui l’un des producteurs drum’n’bass les plus en vue. Notamment grâce à un premier album, signé sur le fameux label anglais Hospital Records, référence en la matière. A propos de label, R&S, la mythique étiquette gantoise, a confirmé qu’elle n’était pas revenue sur l’avant-scène uniquement pour ressortir son prestigieux back catalogue. En sortant par exemple des morceaux de Pariah, Untold ou surtout James Blake, le nouveau prodige de la scène dubstep, R&S s’est repositionné dans le club select des labels qui comptent – en témoigne sa récente troisième place dans le top 20 des meilleurs labels électroniques réalisé par le magazine en ligne Resident Advisor (  » il semble que la vénérable enseigne, avec sa direction artistique fermement implantée dans la scène Bass music anglaise, est à nouveau l’une des plus pertinentes au monde « ).

Et puis tant qu’on y est, on peut rappeler que la Belgique a une nouvelle fois confirmé son statut de terre privilégiée du clubbing. Avec ses festivals à la pelle (Tomorrowland, I Love Techno, Transardentes…) et ses clubs cotés, du Fuse (élu meilleur club belge de l’histoire) au Libertine/Supersport (désigné par les lecteurs du magazine français Trax comme le meilleur club d’Europe). Comme dirait l’autre, quand y en a plus,  » ben y en a encore « 

LAURENT HOEBRECHTS

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