Le défilé été 19 de Sonia Rykiel, dans l'allée que la Ville de Paris dédie désormais à cette grande dame. © sdp

Allée Sonia Rykiel (1930-2016)

Avec sa chevelure fauve et ses gestes d’une folle élégance, libre et germanopratine, elle était forte, drôle, sensuelle. Elle était telle, Sonia Rykiel, grande reine de la démode qui partit définitivement en août 2016, laissant là un Dictionnaire déglingué et autres écrits, des pull-overs à porter sans rien en dessous, des jupes sans entraves ni ourlet et une flamboyante façon de dire non, qu’elle revendiquait pour elle et pour toutes les femmes. Elle était née une seconde fois, en 1968, alors qu’entre deux jets de pavés, elle venait d’ouvrir sa première boutique au numéro 6 de la rue de Grenelle à Saint-Germain-des-Prés. Cinquante ans plus tard, la maison trône toujours Rive Gauche, à l’angle de la rue des Saints- Pères – elle a fêté dans la joie son demi-siècle, à l’instar de la révolution estudiantine qu’elle accompagna de son style décomplexé. En septembre, avec la bénédiction de Madame la Maire, elle a fait entrer Sonia Rykiel au panthéon, ou presque : la plus parisienne des Parisiennes a désormais son allée à son nom, une première dans la Ville Lumière, car aucune autre créatrice, aucun autre créateur n’avait jamais eu ce privilège. Etre pionnière et le rester.

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