A quoi sert un naturopathe ?

Barbara Witkowska Journaliste

Très  » tendance « , la naturopathie ratisse large et flirte, au choix, avec la nutrithérapie, la médecine bioénergétique, la médecine holistique, l’aromathérapie, l’iridologie, l’homéopathie ou l’ostéopathie… Explications.

Le Larousse Médical donne cette définition :  » naturopathie, ensemble des pratiques visant à aider l’organisme à guérir de lui-même par des moyens exclusivement naturels « . Bien. Mais encore ? Daniel Kieffer, directeur de la principale école à Paris, le Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (Cenatho), décortique pour nous cette phrase quelque peu abstraite :  » Un naturopathe est un éducateur de santé. Il délivre des conseils sur l’alimentation, l’hygiène corporelle, la gestion du stress, le contact avec les éléments naturels, la qualité du sommeil ou de la respiration et il apprend à ses clients à avoir une conscience écologique. La naturopathie ne pose pas de diagnostic et ne propose pas de traitement de maladie.  »

Pour un néophyte, difficile d’y voir clair. En surfant sur Internet, on tombe sur des  » coaches en hygiène de vie « ,  » en alimentation « ,  » des naturopathes iridologues, kinésiologues, massothérapeutes « , etc. Autant d’appellations, d’approches et de discours différents…  » Nous essayons de stimuler le pouvoir auto-guérisseur des gens en corrigeant leur terrain physique, énergétique et émotionnel, décrypte Michèle Kech, sage-femme et naturopathe, formée à Paris par Daniel Kieffer. Nous ne « saucissonnons » pas les gens. Au contraire, nous les considérons dans toutes leurs dimensions. Notre approche est holistique. Je commence par la correction de l’alimentation car 80 % des problèmes démarrent dans l’assiette. Puis, je corrige les habitudes de vie, la façon de bouger, de dormir ou de réagir au stress. Eventuellement, je conseille des compléments alimentaires, des fleurs de Bach ou des bourgeons. Il est impossible de faire l’impasse sur l’hygiène de vie. Donner des compléments alimentaires sans changer son mode de vie ne sert à rien. Je ne fais pas de diagnostic, quand je vois quelque chose de louche, j’envoie le patient chez son médecin traitant. Il suffit de trois à quatre consultations pour remettre le patient sur les rails et lui redonner de l’autonomie. Mon but est de ne pas chroniciser.  »

Une précision importante. Un naturopathe n’est pas diététicien. Le premier accompagne et éduque la personne pour qu’elle revienne à une alimentation de base la plus harmonieuse pour l’être humain. Le second, en revanche, va conseiller une alimentation précise en fonction d’une pathologie. Les meilleures indications ? Tous les troubles chroniques : les problèmes digestifs, des insomnies, des allergies, des troubles féminins, des rhumes à répétition…

En Belgique francophone, quatre écoles proposent une formation en naturopathie. Certaines insistent sur l’alimentation, d’autres sur les énergies, la géobiologie ou encore des thérapies différentes, telles l’iridologie ou la kinésiologie. Le cursus de trois ans est sanctionné par un certificat de  » conseiller en hygiène vie  » (non reconnu).

Barbara Witkowska

 » Un naturopathe n’est pas diététicien « 

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