A l’Est, rien de nouveau ?

En province de Liège,  » il n’est plus possible de trouver, comme il y a quelques années, des petites maisons à 50 000 ou 60 000 euros, affirme Me Benjamin Poncelet, notaire. Les terrains se font de plus en plus rares et atteignent des prix jamais vus (jusqu’à 100 euros/m2) « .

Dans la région de Waremme, les hausses de prix semblent plus fortes qu’ailleurs.  » C’est la dernière ville francophone avant le Limbourg et le Brabant flamand, explique Olivier de Laminne de Bex, notaire. Les prix y sont attractifs et la ville, possédant une gare, se situe à mi-chemin entre Liège et Bruxelles. Nous avons également remarqué que de nombreux habitants, expropriés suite à la construction de l’aéroport de Bierset, se sont relogés chez nous.  »

Quant aux régions frontalières, elles subissent encore et toujours l’assaut des Néerlandais qui déstabilisent le marché et font monter les prix, au point de rendre l’achat difficile aux jeunes du cru. Les Allemands, quant à eux, se font beaucoup plus discrets depuis le début de la crise économique qui les frappe de plein fouet.

Dans la ville d’Arlon, c’est la folie. Les prix y sont souvent plus élevés qu’à Bruxelles pour les maisons de valeur moyenne. Par contre, sur le marché des appartements neufs, c’est la saturation. Les promoteurs ont répondu à la demande, réelle, de manière anarchique, ce qui fait espérer une accalmie aux habitants de souche.  » Ce qui est tout à fait nouveau, s’étonne Me François Culot, notaire à Virton, c’est l’arrivée de clients originaires du grand-duché de Luxembourg. Nous connaissions le phénomène des travailleurs transfrontaliers, qui habitaient la région d’Arlon et travaillaient au Grand-Duché. Actuellement, nous assistons à une ruée inverse : des Luxembourgeois, travaillant au Grand-Duché, veulent acheter chez nous parce que les prix pratiqués dans leur pays sont devenus trop chers, même pour eux ! Ils achètent, au prix fort, des terrains à bâtir (certains d’entre eux ont atteint 14 000 euros/are) et des maisons quatre façades. Nos jeunes couples à revenus plus faibles en sont réduits à descendre vers Virton…  »

En province de Luxembourg, il faut signaler la belle hausse enregistrée à Marche-en-Famenne, due essentiellement au développement économique et au dynamisme de la région. A Saint-Hubert, retenons l’apparition des Flamands, qui achètent des résidences secondaires. La folie des fermettes achetées en ruine mais au prix du neuf semble se calmer, à cause du coût des rénovations. Par contre, ce sont les vendeurs qui deviennent trop gourmands, pratiquant des prix déraisonnables par rapport à la valeur objective de leur bien.

N.R.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire