» 2012 sera l’an 1 de notre reconstruction politique « 

Stefaan Vercamer est député fédéral CD&V. Il confirme que les élections communales constitueront un test crucial pour le parti chrétien-démocrate, toujours en convalescence.

Le Vif/L’Express : Le CD&V et la N-VA ne se présenteront plus systématiquement en cartel aux élections communales de 2012. Un tournant ?

Stefaan Vercamer : En réalité, c’est surtout la décision de la N-VA… Dans ma ville, Audenarde, le cartel existe déjà depuis trois législatures : avant même la création de la N-VA, en 2001, nous avions déjà un groupe commun avec la Volksunie. La collaboration a toujours très bien fonctionné. En 2006, pas un seul candidat N-VA n’a été élu au conseil communal mais, par loyauté, nous leur avons donné un mandat au conseil du CPAS.

L’implantation locale du CD&V, qui a toujours été la principale force de votre parti, ne risque-t-elle pas d’être sérieusement érodée en 2012, vu la popularité actuelle de Bart De Wever et de la N-VA ?

Non, je n’ai pas du tout peur. Les élections communales se jouent à un niveau très proche de la population. Les citoyens votent pour des représentants qu’ils connaissent bien. Gagner ce type de scrutin impose de se trouver souvent parmi les gens, d’être actif dans la vie associative…

Les derniers sondages confirment que la  » marque N-VA  » est très forte en Flandre. Même sans posséder le même ancrage local que le CD&V, les nationalistes pourraient en profiter.

Mais le CD&V aussi est une marque forte, avec des personnalités fortes. En formant un cartel avec la N-VA, on y ajouterait une deuxième marque forte, ce qui signifierait une liste renforcée pour les uns comme pour les autres. C’est pourquoi, dans ma commune, je suis partisan de reconduire l’alliance en 2012. Nous allons en discuter avec les représentants locaux de la N-VA dans les prochains jours. A vrai dire, cela me surprendrait qu’à Audenarde ils décident de rompre le cartel. Mais s’ils le font quand même, cela ne m’effraie pas du tout.

Après la défaite calamiteuse de juin, le CD&V jouera gros en 2012…

Depuis lors, le parti a déjà pris un nouveau départ, grâce à la mise sur pied de plusieurs groupes de travail. Mais c’est vrai que les communales de 2012 seront le premier gros test pour nous. Cela devra être l’an 1 de notre reconstruction politique.

Que serait un bon résultat pour le CD&V ?

Obtenir autant de bourgmestres et autant d’échevins qu’actuellement. Se maintenir dans le même nombre de majorités. C’est possible. Ne sous-estimez pas la motivation avec laquelle travaillent nos mandataires, leur présence aux côtés des gens, leur implication dans la vie locale. Je suis convaincu qu’en 2012 le CD&V retrouvera, confirmera son statut de premier parti populaire en Flandre.

ENTRETIEN : F.B.

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