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Wikileaks: La Suède fait appel, J. Assange reste en prison

La Suède a fait part devant un tribunal de Londres de sa décision de faire appel de la libération sous caution du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, l’obligeant à rester en prison.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, emprisonné à Londres, tentait ce mardi d’obtenir sa remise en liberté conditionnelle dans le cadre d’une procédure d’extradition vers la Suède. La justice britannique avait finalement ordonné sa libération sous conditions, en milieu d’après-midi.

Mais deux heures plus tard, Gemma Lindfield, représentant les autorités suédoises dans cette procédure d’extradition, a fait part devant un tribunal de Londres de la décision de faire appel de la libération sous caution de Assange, l’obligeant donc à rester en prison.

Enorme confusion au tribunal

La justice britannique doit examiner l’appel d’ici 48 heures. Cette décision a été annoncée alors que l’un des avocats de Assange, Mark Stephens, avait affirmé quelques minutes plus tôt que la Suède n’allait pas faire appel, ce qui a provoqué une énorme confusion au tribunal.

L’appel est « un état de fait vraiment malheureux », a finalement
commenté Me Stephens, revenant sur ses précédentes déclarations. « Tout cela tourne en un procès spectacle », s’est-il exclamé devant la presse.

Julian Assange est incarcéré depuis une semaine dans la capitale britannique, à la suite de son interpellation en vertu d’un mandat d’arrêt européen.

Lors d’une première comparution devant ce même tribunal, le mardi 7 décembre, il avait été placé sous écrou extraditionnel dans l’attente d’un jugement sur une demande de la justice suédoise, qui le recherche pour de présumées agressions sexuelles.

La cour avait alors rejeté sa libération, estimant que le prévenu avait « les moyens et la capacité de s’enfuir ». L’argument a été réfuté mardi matin par un des avocats, Mark Stephens. « C’est peut-être la personne le plus facilement identifiable au monde en ce moment et il lui serait difficile d’aller où que ce soit sans être reconnu », a-t-il estimé mercredi matin sur la chaîne SkyNews.

La justice britannique refuse généralement les demandes de remise en liberté dans le cadre de procédures d’extradition. Mais c’est avec une équipe d’avocats renforcée que Assange renouvellait sa requête: il a réussi à rallier un ténor du barreau, Geoffrey Robertson, qui a notamment défendu l’écrivain Salman Rushdie.

La défense entendait notamment dénoncer la « machination politique » qui se cache, selon elle, derrière la procédure lancée en Suède et qui viserait en fait à faire museler WikiLeaks. Le site a multiplié les révélations embarassantes, en particulier pour les Etats-Unis. Les dernières concernent 250 000 câbles diplomatiques, dont la diffusion continue.

Le Vif.be, avec L’Express.fr et Belga

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