Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin. © AFP

Vive réaction de Pékin face aux accusations du G7: ils ont « calomnié et sali la Chine »

La Chine a accusé mardi les chefs de la diplomatie des pays du G7, réunis au Japon, de la « calomnier » et de la « salir » après un communiqué très critique sur les politiques chinoises.

La « réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 n’a tenu aucun compte ni de la position solennelle de la Chine ni des faits objectifs », a déploré Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. « Elle s’est immiscée dans les affaires intérieures de la Chine, a calomnié et sali la Chine« , a-t-il souligné devant la presse, exprimant le « vif mécontentement » de Pékin.

Wang Wenbin était interrogé sur le communiqué final des chefs de la diplomatie du groupe de sept pays développés (France, Japon, Etats-Unis, Canada, Allemagne, Italie, Royaume-Uni), dans lequel ils évoquent notamment leurs inquiétudes vis-à-vis de Taïwan, de la mer de Chine méridionale, du Xinjiang et du Tibet.

Le G7 a notamment mis en garde Pékin contre ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale, estimant qu’elles n’ont « pas de base juridique ». « Entre les lignes, ce communiqué est rempli d’arrogance, de préjugés et de l’intention malveillante de s’opposer à la Chine et d’enrayer » son développement, a-t-il souligné. Wang Wenbin a indiqué que la Chine a protesté par voie diplomatique auprès du Japon, hôte de la réunion du G7.

Le G7 a également jugé « indispensable » le maintien de la paix dans le détroit de Taïwan, où Pékin a effectué il y a quelques jours des manoeuvres militaires après la rencontre entre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et un haut responsable américain. La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Pékin exerce une forte pression militaire et économique sur Taipei depuis l’arrivée au pouvoir en 2016 de Tsai Ing-wen, issue d’un parti pro-indépendance. « Pour vraiment maintenir la paix dans le détroit de Taïwan, ce qu’il faut faire, c’est s’opposer clairement et stopper toute initiative visant à obtenir l’indépendance de Taïwan », a souligné Wang Wenbin en réponse en G7.

Sur la mer de Chine méridionale, le porte-parole a estimé que la situation actuelle était « stable dans l’ensemble » et appelé le G7 à ne pas « semer la discorde entre les pays de la région » avec leurs déclarations.

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