Viktor Orban, Premier ministre hongrois. © AFP/Thierry Charlier

Viktor Orban estime l’Europe « trahie » par une « conspiration »

Le Premier ministre hongrois, partisan d’une ligne dure face à la crise des migrants, a affirmé vendredi que l’Europe avait été « trahie » à cet égard par une conspiration menée par de puissants financiers, la gauche et des responsables non élus.

« L’Europe a été trahie, si nous ne défendons pas (ses intérêts), le continent n’appartiendra plus aux citoyens qui vivent ici », a déclaré Viktor Orban lors d’une conférence à Budapest.

Il a notamment mis en cause le financier américain d’origine hongroise George Soros, affirmant que les plans « de financiers bien organisés, ceux qui pensent au-delà des Etats-nations, et de dirigeants qui n’ont jamais été élus » pourraient devenir réalité.

Il a également accusé la gauche européenne d’oeuvrer à l’affaiblissement des Etats-nations au profit de la dimension internationale et du cosmopolitisme.

« Il est difficile d’imaginer » que d’importants pays européens dotés « d’immenses services de renseignement fonctionnant bien » n’aient pas été préparés à l’afflux quotidien de milliers de réfugiés en Europe, a-t-il dit.

« Les gens se doutent que ce n’était pas une coïncidence », a-t-il ajouté.

Vendredi, Viktor Orban a également affirmé dans une interview à la radio publique que George Soros apportait un important soutien aux militants « qui veulent soutenir tout ce qui affaiblit les Etats-nations ».

La Hongrie a annoncé son intention de contester les quotas décidés par l’Union européenne pour répartir les réfugiés dans les Etats membres, et de refuser les demandeurs d’asile ou migrants qui seraient renvoyés sur son territoire en provenance d’Europe de l’Ouest.

« Qui en Europe a voté pour permettre à des gens d’arriver illégalement par millions et d’être ensuite répartis » dans les pays de l’UE, s’est demandé le Premier ministre dans cette interview.

« Ce qui se passe aujourd’hui ne se déroule pas sur une base démocratique », a-t-il encore affirmé, estimant que l’UE avait abandonné la légalité au profit de « l’anarchie ».

« L’immigration est un problème culturel, notre identité est en jeu », a-t-il asséné.

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